Guérande | Un photographe père de famille jugé pour avoir drogué et violé des ados
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 14/11/2021
- 11:58
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Le procès d’un photographe « mythomane » de Guérande (Loire-Atlantique) accusé d’avoir agressé sexuellement ou violé au moins 10 jeunes femmes — dont certaines mineures — s’est ouvert vendredi 12 novembre 2021 à Nantes devant la cour criminelle de Loire-Atlantique.
Promesses de contrats de mannequinat
Cet homme de 51 ans officiait notamment à la discothèque Le Garden, à Guérande ; c’est dans ce contexte qu’il aurait commis des agressions sexuelles ou des viols sur des jeunes filles à qui il faisait miroiter des contrats de mannequinat.
L’enquête avait démarré en juin 2014, date à laquelle une mère de famille s’était présentée à la gendarmerie de Savenay pour dénoncer des faits de viol sur sa fille, aujourd’hui âgée de 25 ans : l’adolescente avait dit avoir rencontré l’accusé quand elle avait 17 ans pour réaliser des photos « chez lui, plusieurs fois, seule ».
Ce père de 3 filles lui avait alors tenu des « propos à connotation sexuelle », et le week-end du 3 au 4 août 2013, alors que celle-ci participe à un concours de miss, il lui avait fait boire « des verres de vodka » et l’avait emmenée en discothèque. Elle s’était sentie mal au moment de sortir, avec « la tête qui tourne » puis n’avoir plus aucun souvenir de la soirée hormis « des flashs ».
Des victimes droguées ?
L’adolescente se souvient simplement d’un moment où elle était « allongée sur le dos » « dans le lit » du photographe : elle le voyait « débout », en train de « chercher quelque chose dans le placard »… avant qu’il ne lui introduise « un godemichet dans le vagin ».
À son réveil, elle était nue, il lui avait expliqué qu’elle avait « vomi plusieurs fois » à cause de l’alcool et qu’il l’avait « nettoyée avec un gant de toilette ».
La jeune femme a pour sa part « le sentiment d’avoir été droguée » : les analyses toxicologiques réalisées à partir d’un fragment de cheveu ont effectivement détecté la présence d’Alprazolam, un anxiolytique de la famille des benzodiazépines.
Au total, ce sont ainsi 10 jeunes femmes — dont certaines sont amies, voire « la meilleure amie » de sa fille aînée — qui accusent le photographe d’atteintes sexuelles ou de viols à leur encontre.
Procès jusqu’au 19 novembre
Pour plusieurs d’entre elles, les analyses toxicologiques ont également révélé la présence dans leur sang de ce générique du Xanax.
Au cours de la première matinée de débats, la présidente de la cour criminelle a largement questionné l’accusé sur sa « mythomanie », pour reprendre les mots de l’une de ses amies : l’homme disait être « un ancien du GIGN », un « ancien gendarme » ou alors ancien « cadreur du Grand Bleu de Luc Besson ».
Il a également affirmé avoir un projet professionnel avec le célèbre styliste britannique John Galliano, longtemps directeur artistique de la maison Dior, mais aussi connaître les chanteurs Maître Gims et Jenifer…
Son procès doit durer jusqu’au vendredi 19 novembre 2021. Pour l’heure, l’homme conteste la plupart des faits ou indique qu’il s’agissait de rapports sexuels consentis avec les victimes présumées.
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