Beauvais | Pour avoir agressé sexuellement trois de ses nièces mineures dans les années 1990, un cinquantenaire vient d’être condamné par la justice française

Trois mineures ont sexuellement été agressées dans les années 1990 par leur oncle. Des faits couverts par la prescription pour deux des petites victimes d’inceste. Le pédocriminel cinquantenaire écopera de trois ans de prison, dont deux avec sursis et mise à l’épreuve.

L’homme était jugé au tribunal de Beuvais pour agression sexuelle incestueuse sur mineur de moins de 15 ans (illustration). LP/O.B.

Les faits s’étaient déroulés dans les années 1990. Seule une victime a pu se porter partie civile. Pour les autres, les faits étaient prescrits.

Jeudi 13 juin, le tribunal correctionnel de Beauvais a condamné un homme à trois ans d’emprisonnement dont deux avec sursis et mise à l’épreuve. Il était jugé pour agression sexuelle incestueuse sur mineur de moins de 15 ans.

Dans les années 1990, lors de repas de famille à Méru, ce cinquantenaire avait agressé sexuellement trois de ses nièces, alors mineures. Au regard des témoignages recueillis, le mode opératoire semble identique.

Il cherche alors un prétexte pour les mettre à l’écart, « comme l’ordinateur », s’isole avec une fillette et la caresse. Avant de redescendre pour le dessert, « comme si de rien n’était ».

À l’énoncé des faits, le prévenu a bredouillé quelques mots. « C’était un jeu, je n’ai pas réfléchi… ».

Le président le regarde et assène :

« Quand vous dites cela, c’est difficilement entendable. Vous n’avez pas de réponse, car vous n’avez fait aucune démarche. Vous n’avez fait aucune introspection »

Assise à côté, Camille* est la seule à avoir pu se porter partie civile, les faits étant prescrits pour les autres nièces. Elle explique avoir besoin de se voir reconnaître comme victime.

« Je vais beaucoup mieux, je ne prends plus de médicaments, j’ai une vie stable, glisse-t-elle. C’est dur d’être présente devant vous, mais je le fais pour moi, mes deux sœurs et ma cousine. »

Pour le procureur :

« Il y a un véritable traumatisme chez la victime et on est désemparé devant le vide d’explications, de toutes ces années qui se sont déroulées sans que la parole ne se libère. Elle se libère aujourd’hui et il faut rendre justice, pour qu’elle soit reconnue comme une personne victime »

*Le prénom a été modifié

 

Source : leparisien.fr

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