Violences faites aux femmes et aux jeunes filles: 10 chiffres chocs pour faire bouger les consciences

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Depuis 1999, le 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Parce qu’aujourd’hui encore, les femmes et les filles sont les premières victimes d’actes de violence en France et ailleurs dans le monde, nous vous proposons 10 chiffres-clés pour comprendre l’ampleur du phénomène et peut-être faire enfin bouger les choses.

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223 000 femmes sont victimes chaque année de violences conjugales graves

En moyenne, le gouvernement estime que 223 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes chaque année de violences conjugales graves (violences physiques et/ou sexuelles) de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.
Parmi elles, seules 14% ont osé porter plainte.

Une femme décède tous les 3 jours sous les coups de son compagnon

D’après les chiffres d’une étude gouvernementale consacrée aux morts violentes au sein du couple,

  • 118 femmes et 25 hommes sont décédés au cours de l’année écoulée, victimes de leur conjoint(e) ou de leur ex-conjoint(e).
  • 16 femmes et 6 hommes ont également été tués par leur partenaire non-officiel (amant, petit-ami, relation épisodique…).
  • 35 enfants mineurs sont également décédés concomitamment à l’homicide de leur père ou de leur mère.

4 femmes handicapées sur 5 sont victimes de violences

Selon le Conseil français des personnes handicapées pour les questions européennes, 80% des femmes handicapées sont sujettes à des violences de la part de leur entourage qui instaurent une domination perverse face à des victimes qui, “dans l’obscurité, dans l’isolement, souvent dans leur milieu familial sont maltraitées, violentées”, expliquait en mars dernier la thérapeute et présidente de FDFA Maudy Piot.

Selon elle, “les violences envers les femmes handicapées sont récurrentes mais personne n’y croit.”

86 000 viols ou tentatives de viol par an en France

Selon les données recueillies par la Mission interministérielle pour la protection des Femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF), 86 000 femmes subissent chaque année un viol ou une tentative de viol.

Pourtant, seules 13% des victimes portent plainte et 1% des plaintes conduisent à une condamnation.

La honte, la peur d’être jugée par leur entourage ou de ne pouvoir supporter une procédure juridique longue sont autant de facteurs qui conduisent les femmes à ne pas porter plainte.

8 femmes sur 10 connaissent leur violeur

Un violeur, ce n’est pas toujours un inconnu croisé dans une ruelle sombre et déserte, rappelait en janvier le Collectif féministe contre le viol (CFCV) dans une campagne télévisée.

Dans 8 cas sur 10, la victime connaît son agresseur. “Cela peut se dérouler à la maison, au travail, dans le cercle d’amis…

C’est ce qui va rendre difficile le fait d’en parler. Quand cela surgit dans le cercle des proches, cela remet en question toutes les autres relations. Certains voient cette personne comme un copain et non pas comme un violeur”, expliquait à ELLE Emmanuelle Piet, présidente du CFCV.

20% des femmes actives ont déjà été victimes de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail

C’est ce que met en lumière un sondage Ifop réalisé en 2014 pour le Défenseur des droits.

Pour 75% des femmes victimes de harcèlement sexuel au travail, il s’agissait de gestes ou propos à connotation sexuelle répétés, malgré leur absence de consentement. 40% des harceleurs étaient un collègue, 18% un supérieur hiérarchique, 22% le patron ou l’employeur. Dans trois cas de harcèlement sur dix (30%), les femmes victimes affirment qu’elles se trouvaient dans une situation d’emploi précaire.

100% des utilisatrices des transports en commun ont déjà été harcelées

En avril dernier, le Haut Conseil à l’Égalité femmes-hommes (HCEf/h) a remis au gouvernement un rapport accablant sur le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun.

D’après celui-ci, 100% des usagères des transports ont été victimes au moins une fois dans leur vie de harcèlement sexiste ou d’agressions sexuelles, qu’elles en soient conscientes ou non. Dans 50% des cas, les victimes sont mineures.

Dans les transports en commun, les femmes sont aussi les principales victimes d’injures et insultes, tout comme la majorité des victimes de violences sexuelles.

2,5 millions de femmes et d’enfants sont exploités à travers le monde

Chaque année, environ 2,5 millions de victimes, principalement des femmes et des enfants, sont recrutées et exploitées à travers le monde .

Les types d’exploitation dans le cadre de la traite des êtres humains sont multiples : exploitation sexuelle, travail forcé, esclavage domestique, mendicité forcée…

Les femmes et les filles représentent 80% des victimes et les enfants entre 15% et 20%.
Les jeunes filles travaillent souvent comme domestiques, elles sont utilisées à des fins d’exploitations sexuelles (prostitution, films pornographiques), et sont aussi mariées de force.

Selon les Nations Unies et le Conseil de l’Europe, la traite des êtres humains générerait 32 milliards d’euros de chiffres d’affaires chaque année, ce qui en fait la troisième forme de trafic la plus répandue dans le monde après le trafic de drogue et le trafic d’armes.

700 millions de filles mineures sont mariées de force dans le monde

Selon les chiffres de l’Unicef, plus 700 millions de filles ont été mariées de force dans le monde avant leurs 18 ans. Plus d’une victime sur trois a été contrainte au mariage avant ses 15 ans, soit 250 millions de jeunes filles.

Dans les pays comme le Bangladesh, la République Centrafricaine, le Tchad, la Guinée, le Mali, et le Niger plus de 60% des femmes sont mariées ou en concubinage avant leur dix-huitième anniversaire.

125 millions de jeunes filles et femmes sont victimes de mutilations sexuelles

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que plus de 125 millions de jeunes filles et femmes sont victimes chaque année de mutilations sexuelles, soit 8 000 par an.

Cette pratique, qui consiste en une ablation totale ou partielle de leurs organes génitaux externes, concerne 29 pays africains et du Moyen Orient.

Pratiquées le plus souvent sur des jeunes filles de moins de 15 ans, ces mutilations génitales mettent en danger la vie des femmes en les exposant à de graves hémorragies et des problèmes urinaires, et par la suite des kystes, des infections, la stérilité, des complications lors de l’accouchement.

Source: http://www.terrafemina.com/

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