Verdun | Coupable d’agressions sexuelles sur sa belle-fille et de corruption sur les amies de celle-ci, 12 mois de prison

Un habitant du Nord meusien, reconnu coupable d’agressions sexuelles sur sa belle-fille et de corruption sur les amies de celle-ci, a été condamné à 12 mois de prison. La mère d’une des victimes avait donné l’alerte.

Photo d’illustration ER

Damien (*) est marié depuis quelques années avec Catherine, qui a une fille, Angélique, âgée de 13 ans au moment des faits.

Au sein du domicile familial, le quadragénaire, qui ne travaille pas, est souvent dévêtu.

« Je suis naturiste », explique-t-il devant le tribunal correctionnel de Verdun, présidé par Aurélie Fraisse.

« Je ne l’ai pas toujours fait.

Quand Angélique était petite, je ne me suis jamais présenté sans vêtement face à elle. »

Jusqu’au moment où l’adolescente entre dans la puberté.

Il lui propose alors de venir régulièrement discuter dans la salle de bain.

Et dérape.

À maintes reprises, il lui demande de se déshabiller, de prendre un bain avec elle, « comme un père avec une fille ou une belle-fille », quand sa femme est absente pour des raisons professionnelles.

Il en profite pour abuser d’Angélique, prend des photos à caractère pédopornographique de la jeune fille.

L’adolescente ne dit rien, pour protéger le couple de sa mère.

Il tient le même comportement lorsque des amies d’Angélique se rendent à son domicile.

Damien apparaît nu.

« J’ai demandé leurs autorisations », se confond-il en explications devant le tribunal.

Aux deux jeunes filles, il envoie des photos de lui en peignoir montrant ses parties intimes.

« C’était un défi, pour rire ».

Il exerce au fil des semaines une pression psychologique.

Il échangera même avec l’une des deux jeunes victimes jusqu’à 800 messages.

Un jour, la maman de l’une des deux adolescentes amies d’Angélique intercepte l’un de ces messages.

Damien est nu sur une photo.

Les parents portent plainte.

Angélique, interrogée par les forces de l’ordre, explique alors les agissements de son beau-père.

Fin octobre 2017, Damien est interpellé et placé en garde à vue, qui sera interrompue suite à son hospitalisation.

Le Meusien reconnaît les faits.

Ce qu’il fera une nouvelle fois à la barre du tribunal.

« J’étais tombé amoureux de ma belle-fille.

J’avais une attirance pour elle.

C’était la première fois que cela m’arrivait d’avoir ce type de sentiment pour une jeune fille. »

Les avocats des parties civiles, Me Nodée et Me Legrand, plaident pour une peine significative.

« Il a harcelé les victimes pour son propre plaisir sans penser aux incidences futures pour celles-ci. »

Le procureur Guillaume Dupont, requiert une peine de 12 mois d’emprisonnement avec mise à l’épreuve de cinq ans et interdiction d’entrer en contact avec les victimes.

Après en avoir délibéré, le tribunal condamne Damien à 12 mois d’emprisonnement, assortis de cinq ans de suivi socio-judiciaire et interdiction d’entrer en contact avec les victimes

(*) Les prénoms ont été changés pour préserver l’anonymat des victimes mineures.

Source : Est Républicain

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