Vendôme | Remise en liberté refusée pour un père suspecté de viol sur sa fille

Détenu depuis le 8 septembre 2017, c’est la deuxième demande de mise en liberté rejetée pour cet artisan du Vendômois de 37 ans, mis en cause dans des tentatives de viol et agressions sexuelles sur sa fille, née en 2003.

Comme lors de l’audience du 21 septembre, l’accent est mis par le trentenaire sur la reconnaissance de « faits délictuels d’abus sexuel sur sa fille mineure » qui « le dégoûtent » en niant le caractère criminel du viol, « de la pénétration sexuelle ».

Un suivi psychologique est intervenu pour la fille, atteinte d’un trouble dépressif.

Quant au père, présent en visioconférence, il participe en prison à un atelier thérapeutique sur la psychologie affective.

La plaidoirie de son avocat, Me Damien Vinet, s’axe d’ailleurs sur « la prise de conscience de la gravité des faits et le dégoût qui en résulte » ainsi que sur l’absence de risque de pression sur sa fille, « entourée par sa famille maternelle ».

Quant au projet de sortie, il repose sur un hébergement dans la Sarthe, en lien avec les soins d’une psychologue sur place.

Mais ce projet ne rassure pas l’avocat général, Dorothée Mercier, qui craint un risque de pression en raison des divergences nécessitant une confrontation à venir.

Risque de réitération

Elle redoute également un renouvellement des faits d’agression sexuelle car :

« le dégoût ne suffit pas, les faits n’ont cessé qu’après la dénonciation ».

L’expertise psychologique n’exclurait pas la réitération.

La magistrate dénonce enfin le défaut de projet professionnel.

Pour toutes ces raisons, elle s’oppose à la libération du suspect.

« Comment voyez-vous votre avenir proche ? » lance la présidente Nathalie Dutartre.

« Je m’en veux terriblement, je trouverai du travail et engagerai une thérapie » déclare le suspect en sa dernière intervention.

La cour refuse de le libérer.

Source : La Nouvelle République

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