Vassonville | Condamné pour des agressions sexuelles sur sa fille qui s’est suicidée

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Son traumatisme l’a poussé au suicide
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Un homme de 56 ans a été condamné mardi 7 juin 2022 par le tribunal correctionnel de Dieppe pour des faits d’agressions sexuelles incestueuses commis entre 2001 et 2007 à l’encontre de sa fille aujourd’hui décédée.

Dans la grande salle d’audience du tribunal correctionnel de Dieppe, l’ambiance est lourde.

Les faits qui sont jugés mardi 7 juin sont particulièrement graves, d’autant que la victime, qui aurait eu trente ans cette année, s’est donné la mort il y a deux ans en liant explicitement son geste aux agressions dont elle a été victime de la part de son père.

 Le soir, dans la chambre

À sa majorité, cette jeune femme avait révélé ces faits graves à son grand-père puis au reste de sa famille.

Elle avait raconté avoir subi des attouchements, des caresses, et des pénétrations digitales à de nombreuses reprises alors qu’elle était âgée de 9 à 14 ans.

Des agressions qui ont majoritairement eu lieu le soir, dans la chambre, au domicile familial de Vassonville.

La jeune majeure dépose donc plainte, provoque un conseil de famille, mais apprenant que son père a tenté de se suicider, elle retire sa plainte.

A l’audience, son grand-père explique :

« Aujourd’hui je veux aller au bout de la procédure pour elle, pour que les faits ne soient pas impunis »

À la barre, le prévenu reconnaît des chatouilles et explique « que sa fille était très tactile ».

Il reconnaît avoir caressé le sexe de sa fille mais conteste toute intention sexuelle.

Dans ses auditions, il explique « avoir caressé ses poils pubiens comme on caresse la tête d’un chat ».

De même, il nie tout geste de pénétration.

 « Si j’avais su… »

La présidente questionne :

« Dans ses auditions, votre fille n’en rajoute pas. Quel serait son intérêt de mentir ? »

Le prévenu reste muet, prostré.

La mère, présente à l’audience également, assure ne s’être rendu compte de rien pendant toutes ces années.

Elle declare :

« Après le divorce je la forçais à aller rendre visite à son père … »

Elle murmure avant de se rasseoir :

« Si j’avais su … »

Me Pietrzyk, avocate des parties civiles qui ne demandent pas de dommages et intérêts, résume :

« Son père qui aurait dû être un protecteur a été un agresseur et sa souffrance l’a submergée »

De son côté, la substitut du procureur de la République fait part de son inquiétude :

« Il n’y a pas de cheminement de la part de Monsieur et je m’inquiète d’une potentielle récidive »

Deux ans de prison ferme sont requis à l’encontre du prévenu au casier judiciaire vierge.

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