Vannes | Agression sexuelle sur mineure : des images pédopornographiques trouvées chez le retraité
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 23/09/2018
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Cette femme est aujourd’hui âgée de 23 ans, mais c’est quand elle a atteint sa majorité qu’elle a dénoncé les faits d’agression sexuelle dont elle se dit avoir été victime en 2005, alors qu’elle n’avait que 10 ans.
L’homme qu’elle met en cause, âgé alors de 58 ans, est un ami de la famille, résidant dans la région de Muzillac, qui lui aurait touché la poitrine à plusieurs reprises, après un séjour à Eurodisney à Paris et lors de visites chez lui.
Ce sont une tentative de suicide et un suivi psychologique qui ont poussé la victime à parler de ces faits à sa mère, à la fin de son adolescence.
Lors de la longue enquête qui a suivi, les gendarmes ont découvert sur l’ordinateur de cet homme des centaines de milliers de photos pornographiques de mineurs, stockées sur treize DVD.
En récidive
Ce jeudi devant le tribunal, le prévenu est formel :
« Je nie l’agression sexuelle. Pour les photos, je ne savais même pas que j’en possédais autant. Je ne visualisais pas tout ce que je gravais, sans savoir qu’il y avait des photos de mineurs. Je m’y intéressais seulement dans un but artistique ».
Or, cet informaticien, aujourd’hui à la retraite, a déjà été condamné en 2008 pour une pareille détention. Il est donc en état de récidive.
Son expertise psychiatrique n’a révélé « aucune maladie mentale, aucune dangerosité ».
Son avocat précise :
« Il ne présente aucune perversité. Ce n’est pas parce qu’il détenait ces images pédopornographiques qu’il a commis cette agression sexuelle dénoncée tardivement ».
« Il était gentil, je ne me méfiais pas de lui. Au début, il voulait voir ma poitrine. Après, il m’a touchée », soutient la victime.
« Elle n’a pas parlé tout de suite car elle était sous l’emprise de cet homme qui la couvrait de cadeaux. Et aujourd’hui les experts démontrent que la victime porte encore les séquelles de ces agressions », renchérit son avocat.
Selon le ministère public,
« le prévenu est un menteur et un manipulateur. Car il a fait un tri structuré quand il a gravé ces photos puisque les noms des fichiers sont sans équivoque sur leur caractère pédopornographique ».
Est requise une peine de deux ans de prison dont un avec sursis et mise à l’épreuve.
Le jugement sera rendu le 11 octobre.
Source : Le Telegramme
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