Valenciennes | 5 ans de prison pour avoir violé sa fille de 6 ans

L’affaire a été jugée jeudi après-midi au tribunal de Valenciennes

Sombre affaire jugée jeudi au tribunal de Valenciennes. Elle n’avait que six ou sept ans, quand son père l’a violée, en 2003 ou 2004. Elle n’a déposé plainte qu’en juillet 2015. Les souvenirs étaient revenus en revoyant son père, après une longue période.

Lors du procès, la victime, aujourd’hui âgée de 19 ans, apparaissait extrêmement fragile. «  Je n’arrive plus à vivre », a-t-elle expliqué.

Si elle n’en a pas parlé plus tôt, c’est parce qu’elle n’avait «  personne à qui en parler  » : «  J’étais tellement mal chez ma mère que je ne savais pas où aller  », car cette dernière la battait.

Elle s’est donc trouvé une famille de substitution dans celle de son petit ami, venue pour la soutenir.

Quant aux faits, elle a indiqué qu’ils s’étaient produits une fois, lors d’un droit de visite, alors qu’elle se trouvait dans un lit avec son père. Celui-ci n’a pas contesté, s’en souvenant avec précision. Il a indiqué avoir arrêté quand il l’a vue pleurer, pour se masturber ensuite.

Celui qui a aujourd’hui 50 ans a mis son comportement sur le compte d’une «  pulsion  ». Ce qui a été démenti par l’expertise psychiatrique, qui le présente comme pleinement responsable de ses actes, bien que détruit par l’alcool.

« Un préjudice épouvantable »

L’avocat de la jeune femme, Me Delauzun, a évoqué un «  préjudice épouvantable  » pour des faits «  totalement abjects  ».

La substitut Rous a rappelé que si les faits ont été correctionnalisés, le prévenu «  a commis un crime  » dont il ne s’était jamais inquiété pendant une dizaine d’années.

Le tribunal l’a suivie dans ses réquisitions en prononçant la peine de 5 ans de prison dont 1 an avec sursis et mise à l’épreuve incluant une interdiction de contact et des obligations de soins, de travail et d’indemniser la victime à hauteur de 10 000 euros. Le mandat de dépôt n’a pas été prononcé mais la présidente Vuillemin a indiqué que la peine n’est pas aménageable. Il a également été inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

 

Source: La voix du Nord

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