Val Thorens | Un moniteur qui avait agressé ou violé trois jeunes âgés de 4 à 7 ans condamné à 18 mois ferme par le tribunal correctionnel

En 2015, une mère de famille déposait plainte auprès de la gendarmerie où elle dénonçait des actes de pédophilie commis, depuis 2013, sur ses garçons de 4 et 6 ans, par un homme de 38 ans de nationalité italienne.

Moniteur de ski à Val Thorens, Alessandro Melita était un ami de la famille des deux jeunes frères et notamment de leurs grands-parents chez lesquels, en leur absence, il avait abusé à plusieurs reprises des enfants.

Toujours en 2013, le même homme avait agressé sexuellement un autre enfant de 7 ans d’origine belge qu’il avait attiré dans son studio où il lui avait proposé de prendre un goûter après son cours de ski.

En exploitant par ailleurs l’ordinateur du mis en cause, les enquêteurs mettaient la main sur un certain nombre d’images pornographiques mettant en scène des jeunes mineurs.

Vendredi dernier, devant le tribunal correctionnel d’Albertville, le pédophile, décrit comme tel par l’expert psychiatre, a dû répondre de ses actes dont certains, correctionnalisés en agression sexuelle, auraient pu relever de la cour d’assises sous la qualification de viol.

Mais à la barre, le prévenu a nié en bloc l’ensemble des charges retenues contre lui, y compris la détention d’images à caractère pédopornographique.

Compte tenu de l’accumulation des éléments à charge du dossier, l’avocate de la défense, Me Caroline Livet, s’est bien gardée de plaider la relaxe tout en rappelant au tribunal la problématique de la pédophilie.

« Comme la plupart des personnes prises par des pulsions pédophiles, cet homme reste enfermé dans un déni en considérant que les comportements qu’on lui reproche ne sont pas anormaux.

Plus que de la prison, c’est d’un encadrement psychiatrique très strict dont il a besoin ».

L’homme a été condamné à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis, assortis d’un suivi socio-judiciaire comprenant notamment une obligation de soins.

Interdiction lui a été faite d’exercer une activité professionnelle ou bénévole en contact permanent avec des mineurs.

À l’annonce du verdict, la famille des deux frères victimes a laissé éclater sa colère.

« Avec tout ce qu’il a fait subir à nos enfants, il s’en sort avec 18 mois de prison ferme qu’il ne fera même pas.

Si on avait pu prévoir cette décision incompréhensible de la part de la justice, on serait allé en cour d’assises », s’est indigné le père.

Source : Le Dauphiné

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