
Turquie | Arrestation de Youness En Naciri grâce à une alerte d’Interpol
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 05/05/2025
- 18:31

Deux citoyens français étaient au cœur de ce vaste réseau pédocriminel et pédopornographique (gay) international démantelé en Espagne et pourtant, pas un mot dans la presse française.
Pourquoi ?
Qui est Youness En Naciri, le pédocriminel marocain qui a violé une centaine d’enfants à Tarragone (Catalogne) ?
Il était l’ancienne victime, devenu complice actif, du réseau pédocriminel “Trinity” géré par les français Jean Luc Aschbacher et Christian Bernard Georges Arson. (les deux gaulois sont les pédocriminels les plus prolifiques jamais arrêtés en Espagne).
Il était fugitif depuis 2019 de justice catalane – qui a requis 1’088 ans de prison à son encontre – et a été capturé ce 17 avril par la police sur mandat d’arrêt d’Interpol alors qu’il séjournait dans un hôtel de luxe, à Bodrum, en Turquie.
Entre le 18 et le 26 septembre 2010, Jean-Luc Aschbacher et Christian Bernard Georges Arson, dirigeants du plus grand réseau de pédocriminalité ayant opéré en Espagne, se sont rendus dans des zones reculées du Maroc pour y recruter nombre de leurs victimes.
Il s’agissait en grande majorité de mineurs. En échange de quelques billets et pièces de monnaie, ils photographiaient et filmaient des enfants en train de se faire des fellations, de se masturber ou de montrer leurs organes génitaux devant la caméra.
Ils ont parcouru le Maroc à bord d’une Volkswagen Golf noire. L’un utilisait un appareil photo Nikon D80, l’autre une D5000.
Les deux pédocriminels bénéficiaient de la complicité d’un jeune Marocain qui avait auparavant été leur victime.
Durant cette semaine à travers le pays nord-africain, Youness En Naciri, tel était le nom de ce jeune homme, a servi de « guide » à ces deux prédateurs sexuels.
Le premier jour, Youness a amené à la voiture d’Aschbacher et Arson un garçon de 14 ans. Sur le siège du conducteur, ils lui ont demandé de baisser son pantalon, de déboutonner sa chemise et de se masturber devant eux, jusqu’à éjaculation.
Les jours suivants, ils ont filmé de nombreux autres mineurs s’embrassant et se masturbant les uns les autres. L’un avait huit ans, un autre douze.
Les enfants et adolescents faisaient ce que demandaient les deux pédocriminels avec l’aide de Youness, qui, en plus de recruteur, faisait office de traducteur.
L’année suivante, ces trois hommes sont retournés au Maroc. Ils avaient besoin de plus d’images à distribuer ensuite à des pédocriminels du monde entier.
Ce réseau de pédopornographie a été démantelé par les Mossos d’Esquadra en 2015. L’épicentre de cette affaire se trouvait à Tortosa.
Six ans plus tard, le 31 mars 2020, la quatrième section de l’Audience provinciale de Tarragone a condamné Jean-Luc Aschbacher à 240 ans de prison pour des faits de recrutement et d’abus sexuels continus sur mineurs, production et diffusion de pornographie infantile et appartenance à une organisation criminelle.
Son complice, Christian Bernard Arson, a été condamné à 19 ans de prison, une peine bien moindre.
Entre autres raisons, le jugement a reconnu qu’il n’avait pas commis d’abus sexuels, sa participation se limitant à l’enregistrement, la production et la diffusion des abus commis par le chef du groupe.
Les deux hommes se sont retrouvés sur le banc des accusés après avoir été en fuite pendant plus d’un an et demi, jusqu’à leur arrestation dans le sud de la France.
Les faits établis par ce jugement indiquent qu’un groupe d’au moins sept pédocriminels a recruté des enfants de 11 à 16 ans issus de milieux vulnérables à Tortosa, mais aussi à Barcelone, Valence, au Maroc, en République tchèque ou en Thaïlande.
Certains étaient des mineurs d’origine arabe hébergés dans des centres d’accueil sous tutelle de la Generalitat catalane. En échange, ils leur proposaient de l’argent ou de la drogue.
L’enquête a permis d’identifier plus de 100 victimes, même si moins d’une vingtaine ont pu être localisées. Près d’un millier de vidéos et d’images pornographiques issues de plus de 300 tournages ont été détectées.
Caché sur la côte Turque
Mais Youness En Naciri n’était pas présent lors de ce procès. Le tribunal l’a déclaré en fuite et a lancé un mandat d’arrêt contre lui.
Sa traque a duré jusqu’au 17 avril dernier. Il se cachait en Turquie. Son arrestation a été rendue possible grâce à une alerte d’Interpol. Il séjournait dans un hôtel de luxe à Bodrum, un petit et coquet village côtier de l’ouest du pays.
Selon différents médias turcs, les autorités judiciaires du pays sont déjà en contact avec les autorités espagnoles pour l’extradition d’En Naciri.
Lors de son arrestation, il a tenté d’induire en erreur les policiers turcs. Il a affirmé être un réfugié palestinien et a nié posséder un passeport valide.
Cependant, son identité a été confirmée par une analyse de ses empreintes digitales. Il avait caché son passeport dans sa valise.
Selon le jugement du tribunal de Tarragone, les victimes de ces pédocriminels ont souffert de troubles psychologiques durant des années.
En conséquence des faits rapportés, beaucoup des garçons ayant participé aux vidéos et reportages photographiques réalisés par eux « ont ressenti divers sentiments allant de la colère, en prenant conscience des actes dont ils avaient été victimes, à la culpabilité, en pensant avoir fait quelque chose de mal, en passant par la honte lorsque les faits auxquels ils avaient participé ont été rendus publics dans leur entourage ».
Le jugement ajoute que ce « sentiment de honte a été considérablement amplifié chez les jeunes de religion musulmane, du fait de la stigmatisation ressentie au sein de leur communauté ».
On attend désormais que la Turquie extrade En Naciri pour qu’il réponde de ses actes devant la justice espagnole.
Source(s):
Les articles en liens


Châteauneuf-sur-Loire | Un homme viol sa fille adoptive pendant des années

Caen | 2 ans de prison avec sursis pour un homme ayant agressé sexuellement sa nièce 14 ans au moment des faits

Rennes | Condamné à 8 ans de réclusion pour viols sur ses nièces
