Béthune | Le quinquagénaire handicapé prend huit mois avec sursis pour atteintes sexuelles sur mineurs
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 10/02/2016
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Handicapé et placé sous curatelle, un quinquagénaire a eu des gestes déplacés sur ses petits voisins âgés de 11 à 13 ans.
Des atteintes sexuelles qui lui ont valu d’être condamné, lundi, au tribunal de Béthune.
L’instruction de cette affaire d’agression sexuelle, lundi au tribunal de Béthune, n’a pas été aisée… Parce que ce sont de jeunes garçons qui ont été abusés et parce que le mis en cause est handicapé et n’apporte que peu de réponses et d’explications aux magistrats.
Ce Bruaysien de 57 ans, placé sous curatelle renforcée, a été jugé pour des atteintes sexuelles et des violences commises sur quatre jeunes garçons âgés de 11 à 13 ans. Des petits voisins qui allaient souvent chez lui pour avoir des bonbons ou un jus de fruit. Mais ces derniers mois, les choses auraient dérapé.
« C’est sorti comme ça de ma tête »
On parle de caresses sur le sexe. « Ça, c’est vrai », répond naïvement le quinquagénaire.
D’une scène dans le lit où lui et deux frères ont le pantalon baissé. « C’est vrai ». De bisous sur le sexe. « Ah ça, c’est pas vrai. »
Il admet par contre leur avoir donné 30 € chacun « pour acheter une bricole et pour pas le dire aux parents ».
Pourquoi il a fait ça ? Difficile d’avoir une réponse… « Je suis handicapé à 80 %.
C’est sorti comme ça de ma tête », répond-il en jurant qu’il ne le refera plus.
Si le Bruaysien nie certains faits, le procureur croit en la parole des enfants, défendus par Mes Malbrancq et Sroka, qui ont vécu
« des choses qu’ils n’auraient pas dû subir. Qui les marqueront longtemps ».
La question était de savoir quelle sanction pour un homme sans casier judiciaire qui, d’après l’expert, a « une personnalité infantile et sans défense », avec une altération du discernement qui entraîne une atténuation de sa responsabilité pénale.
La solution, pour lui, repose surtout dans les soins et un suivi.
Un enfant dans un corps d’adulte
Son avocate, Me Bazire, estime également que « c’est un enfant dans le corps d’un adulte ».
Un homme qui se sent plus proche des enfants que des adultes, qui a de lourdes carences affectives.
Il est conscient qu’il a fait des choses qu’il n’aurait pas dû faire – ce qu’il appelle « jouer au sexe » – mais n’a pas conscience de la gravité.
Les juges l’ont condamné à huit mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve avec une obligation de soins, l’interdiction d’entrer en contact avec les victimes, d’aller dans des lieux fréquentés par des mineurs (écoles, garderies, piscines).
Il est inscrit au fichier des délinquants sexuels et devra, au total, verser plus de 7 000 € de dommages et intérêts aux victimes.
Source: http://m.lavoixdunord.fr/
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