Tours | Un trentenaire prend six mois ferme et un an avec sursis pour pédopornographie

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Un accès à la pornographie dès l’âge de neuf ans
Un homme de 30 ans a été condamné à six mois de prison ferme et un an avec sursis, ce jeudi 30 mai, au tribunal de Tours. Il était poursuivi pour avoir enregistré, détenu et mis à disposition des images et vidéos à caractère pédopornographique. Des faits qui ont eu lieu entre 2016 et 2022.

Il avait fait partie d’une grande vague d’interpellations, le 15 novembre 2022, partout en France.

Un homme d’une trentaine d’années a été condamné à six mois de prison ferme et un an avec sursis, ce jeudi 30 mai, pour avoir détenu, enregistré et mis à disposition des images et vidéos à caractère pédopornographique.

Tout a commencé très tôt pour cet homme, avec un accès à la pornographie dès l’âge de neuf ans.

“Je descendais de ma chambre dans l’obscurité, et je zappais sur M6 pour regarder l’émission du dimanche soir à minuit”,

se souvient-il à la barre.

À l’époque, son père frappe sa mère, sur fond d’alcoolisme.

Un engrenage jusqu’à la pédopornographie

C’est alors le début d’un engrenage.

En troisième, il lui arrive même parfois de sécher des cours pour regarder des films pornographiques.

En 2016, il bascule dans la pédopornographie,

“j’avais l’impression d’avoir tout vu, j’avais besoin de nouvelles images”,

explique le prévenu, bras croisés, les jambes instables.

Il va aller jusqu’à se faire passer pour un adolescent de 13 ou 14 ans, en se créant des faux profils sur le réseau social Snapchat.

Il y envoie son sexe, et demande des photos intimes à des jeunes filles.

“La vie de ces personnes continue aujourd’hui, et ce n’est pas neutre”,

insiste sèchement la procureure de la République dans ses réquisitions.

“L’addiction est toujours là”

Aujourd’hui, l’homme n’a plus aucun ordinateur, ni téléphone portable, “seulement un truc préhistorique”.

Depuis son interpellation, il y a deux ans, il affirme n’avoir jamais consulté à nouveau des contenus pédopornographiques.

Pour ce qui est de la pornographie, c’est bien différent :

“l’addiction est toujours là”,

reconnaît-il, presque résigné.

Le tribunal le condamne finalement à une peine de six mois de prison ferme, un an avec sursis, un suivi socio-judiciaire avec obligation de soins pendant cinq ans, ainsi qu’une interdiction définitive d’exercer une activité en lien avec des mineurs.

De Alexandre Rubin

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