Toulon | un trentenaire prend 5 ans pour agressions sexuelles sur ses petites cousines

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“Cela ne les dérangeait pas plus que ça”…
La cour d’assises des mineurs a condamné un notaire assistant toulonnais à cinq années d’emprisonnement. Entre 2000 et 2007, il avait abusé sexuellement de quatre jeunes cousines.

Pour ces faits, commis dans l’aire toulonnaise mais aussi aux Émirats arabes unis et étalés sur une période allant de 2000 à 2007, le trentenaire a été condamné à cinq années d’emprisonnement, dont trois avec sursis.

Cette peine est assortie d’un suivi socio-judiciaire de cinq ans, comportant une injonction de soins et une obligation d’indemniser les victimes.

Il encourra deux ans de prison en cas de non-respect de ces obligations.

Les autorités avaient été averties de ces crimes au printemps 2017, après que la plus jeune des victimes, née en 1995, s’était confiée à sa mère.

Dans la foulée, ses trois autres sœurs, nées entre 1988 et 1992, avaient fait de même.

L’une d’elles racontait aux enquêteurs que les faits se déroulaient durant des week-ends ou des vacances en famille.

Ce qui avait commencé, quand elle avait 8 ans, par des attouchements sexuels, se poursuivait durant des années par des épisodes de masturbation, de cunnilingus et de pénétrations vaginales digitales.

Même schéma avec la sœur cadette, violée digitalement en 2006 alors qu’elle avait 10 ans et son cousin 17.

Après lui avoir montré des vidéos pornographiques, il avait dessiné des organes génitaux sur un tableau blanc puis lui avait expliqué le système nerveux et les stimulations.

La scène s’était poursuivie par une initiation à la masturbation et, finalement, un viol digital.

Les deux autres victimes relataient des faits de même nature, à l’exception des viols, commis en 2000 ou 2001 et 2004 ou 2005.

L’une d’elles considérait A. comme un obsédé sexuel, le jeune homme étant décrit par ailleurs comme curieux, très ouvert et serviable.

En garde à vue, A. admettait avoir pénétré ses doigts dans le sexe de quatre de ses cousines à plusieurs reprises, précisant avoir agi sans violence. Il ose toutefois affirmer :

Si celles-ci n’étaient alors pas très contentes, “cela ne les dérangeait pas plus que ça.”

À peine plus âgé qu’elles, il affirmait ne pas savoir à l’époque que les rapports sexuels entre cousins étaient interdits.

Il n’avait pas plus mesuré l’impact psychologique de tels faits sur ces jeunes filles.

Par ailleurs, A. confessait avoir été agressé sexuellement par un prêtre lors de sa scolarité dans un établissement privé de l’aire toulonnaise.

Sans se souvenir avec précision si l’auteur était bien Jean-Yves D., condamné en 2005 à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Rhône pour viol, agressions sexuelles sur mineurs et détention d’images pédopornographiques, alors en poste dans le Var.

Aujourd’hui, A. est notaire assistant au sein d’un office réputé à Toulon.

Il comparaissait libre.

Il a quitté le tribunal judiciaire de la même manière.

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