Tosny | Un directeur d’Ehpad mis en examen pour viol sur une adolescente

Une information judiciaire pour le viol d’une mineure de moins de 15 ans avait été ouverte à la suite de la plainte de la victime, quelques jours plus tôt, auprès de la gendarmerie nationale.

Les faits se seraient produits le 7 avril alors que l’adolescente, une jeune fille de 14 ans, effectuait un stage d’observation dans l’Ehpad.

Sandrine Ballanger, adjointe au procureur de la République d’Évreux, confirme les faits.

L’homme, qui n’avait aucun antécédent judiciaire, a été interpellé le 19 avril dans l’enceinte même de l’établissement.

Présenté à un juge d’instruction 48 heures plus tard, il a été mis en examen pour viol sur mineur de 15 ans et placé sous contrôle judiciaire le 21 avril.

Si le parquet reste discret sur l’identité de la victime, il souligne toutefois que cette dernière « n’est pas un membre de la famille » du directeur.

« Pas un membre de la famille »

la direction régionale de l’établissement des Trois Lacs souligne :

La victime présumée, âgée de moins de 15 ans, ne serait pas un membre de la famille du directeur. Et les faits « ne sont pas en lien avec la prise en charge de nos résidents »

Joris Bénier, maire des Trois Lacs, trouve difficilement les mots pour réagir à cette nouvelle :

« Ce qui est dramatique, au-delà de ce qui arrive à la victime, c’est que c’est un établissement qui a eu du mal à se structurer. Depuis que je suis maire, en 2020, quatre directeurs se sont succédé. Il y a eu un vrai travail de fait ces derniers mois avec la direction actuelle, que ce soit de cohésion entre les salariés, les animations pour les résidents, avec une ouverture sur la commune. Cette affaire ne doit pas outre mesure affecter la vie de ce grand établissement et nuire à ce qui a été mis en place. »

Les Jardins d’Iroise, situés en bordure du lac de Tosny, accueillent 150 résidents.

L’établissement fonctionne normalement

Stéphanie Dussart, adjointe de direction à l’Ehpad, insiste sur le fait que :

 « les faits ne sont pas en lien avec la prise en charge de nos résidents. Ce qui, pour nous, est essentiel. On est comme tout le monde, on ne connaît pas les détails de l’affaire. On n’a pas accès à l’enquête. Ce n’est pas une période simple, mais l’établissement continue de fonctionner normalement. »

Des éléments que confirme également Maxime Legard, le directeur régional des Jardins d’Iroise :

« On ne fait aucun commentaire sur cette affaire étant donné qu’elle est en cours d’instruction. On n’a pas d’éléments en tant qu’employeur et établissement, on n’a donc aucune information à donner, si ce n’est celle à destination des familles de nos résidents pour les rassurer : cela n’a aucun lien avec la prise en charge des résidents, et n’impacte en rien le bon fonctionnement et la continuité de l’établissement. On souhaite préserver l’impact sur le fonctionnement de l’établissement ainsi que sur les résidents et les familles. »

À ce stade de l’enquête, le directeur de l’établissement eurois reste innocent. L’enquête, confiée aux militaires de la compagnie de gendarmerie des Andelys, se poursuit.