Suisse | Un pédocriminel ayant sévi pendant 21 ans est condamné à dix ans de prison en appel

Un pédocriminel de 53 ans, ayant abusé sexuellement de garçons de 8 à 15 ans au sein des Unions chrétiennes, écope de dix ans de prison au lieu des 9 ans et 4 mois prononcés en 1ère instance.

Image: Keystone

En appel, la Cour suprême zurichoise a reconnu vendredi l’accusé – un ancien moniteur des Unions chrétiennes suisses – coupable d’actes d’ordre sexuel avec enfants, d’actes sexuels sur des personnes incapables de discernement ou de résistance, de contrainte sexuelle et de pornographie. Le quinquagénaire devra payer des réparations pour tort moral à ses victimes et s’acquitter des frais de justice.

Les juges cantonaux confirment ainsi, dans l’ensemble, le jugement prononcé en mai 2017 par le Tribunal de district de Dietikon (ZH).

En alourdissant quelque peu la peine, ils ont tenu compte du nombre d’actes illicites commis – plusieurs centaines -, de la méthode sournoise utilisée pour abuser des victimes et de la période «incroyablement longue» (21 ans) durant laquelle il a sévi, expliquent-ils.

La Cour n’a pas entièrement suivi le Ministère public qui réclamait une peine de douze ans de prison.

Il n’a pas non plus cédé à la demande de la défense de limiter la peine à sept ans.

Les deux camps avaient fait appel du jugement de première instance.

Les faits reprochés se sont déroulés entre 1994 et 2015.

L’accusé a abusé de plusieurs garçons et adolescents, parfois durant plusieurs années et parfois en filmant ses actes.

Les enquêteurs ont saisi chez lui des dizaines de milliers de photos et de vidéos à caractère pédopornographique, dont celles qu’il avait réalisées lui-même.

La plupart des abus, dont une partie sont prescrits, avaient lieu dans son appartement.

Il parvenait à ses fins en gagnant la confiance de ses victimes et de leurs parents – des familles à problèmes, pour l’essentiel.

Il n’a été dénoncé à la police que lorsqu’une ancienne victime l’a reconnu dans une voiture, alors qu’un garçon se trouvait à bord avec lui.

Le pédophile est incarcéré depuis début 2015. Depuis, il purge sa peine de manière anticipée et suit une thérapie.

Face aux juges, l’homme a certifié que le traitement ordonné en première instance l’a aidé à reconnaître ce qu’il avait infligé à ses victimes.

La thérapie lui a permis d’admettre qu’il avait parfois fait usage de sédatifs pour abuser d’elles.

En première instance, il avait nié ce fait.

Source : Tribune de Genève

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