Suisse | Le fonctionnaire soupçonné de pédopornographie est acquitté.

Accusé de pornographie, un fonctionnaire est acquitté

Jugement, Sa femme est en revanche condamnée pour avoir grugé un octogénaire.

Il était soupçonné d’être un escroc et un pédopornographe.

Il n’en est rien selon la justice.  Cet été, la Chambre pénale d’appel et de révision a acquitté un ex-fonctionnaire de ces lourdes accusations.

En revanche, sa femme a été condamnée pour avoir grugé un retraité.
Ce couple a fait parler de lui en 2016 en première instance: l’épouse, âgée de 31 ans, a profité de la «vulnérabilité psychique» d’un octogénaire pour le convaincre de modifier son testament en sa faveur et de vendre un immeuble afin de lui acheter un restaurant.

Les juges lui ont infligé deux ans de prison avec sursis.
Une expertise conclut que l’aîné souffre d’«un processus démentiel avancé».

En commençant à travailler pour lui comme gouvernante, la prévenue s’est montrée ambiguë, elle lui a fait croire qu’elle l’aimait et qu’elle allait vivre avec lui.

Il en est tombé amoureux.
Si elle n’a pas réussi à lui faire vendre son immeuble (le fils de la victime étant intervenu entre-temps), elle lui a fait modifier son testament.

En première puis en deuxième instance, le mari a été reconnu coupable d’abus d’autorité:
Il a utilisé ses fonctions à l’Office cantonal de la population et des migrations afin d’aider son épouse dans ses démarches administratives.

Puni en 2016 pour avoir sauvegardé des milliers d’images à caractère pédopornographique, il est aujourd’hui blanchi, relève son avocate, Me Suzette Chevalier:

«Il a été retenu que sur les milliers d’images visionnées par mon mandant, seules 14 pouvaient être à caractère pédopornographique et qu’il n’avait rien entrepris pour les sauvegarder, cela s’étant fait à son insu.

Les consultations d’images sur Internet vont automatiquement sur la mémoire cache et il faut être versé en informatique pour le savoir et surtout pour pouvoir visionner à nouveau ces images et les effacer par la suite.

Il a été attesté par témoin et par la Cour qu’il n’avait pas ces compétences.»

Pour les magistrats, le prévenu a subi un tort moral du fait de la médiatisation de l’affaire, qui permettait de l’identifier.

C’est pour cela qu’une allocation de 1000 fr. lui a été attribuée.
Avocat de l’aîné, Me Robert Assaël saisira probablement le Tribunal fédéral:

«Profiter d’une personne âgée et malade est abject et lâche.

Mon client était enfermé dans une toile d’araignée, le rendant affectivement dépendant et l’isolant de ses proches, pour mieux le plumer.»

Enfin, pour Me Lisa Locca et Me Vanessa Schwab, avocates de la prévenue, ce jugement est satisfaisant «dès lors qu’il déboute la partie plaignante de ses conclusions en dommages et intérêts.»

Source : tdg.ch

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