Suisse | La Cour criminelle de Nyon refuse de remettre en liberté un pédocriminel récidiviste

En 2013, l’enseignant de 64 ans avait écopé de neuf ans de réclusion et d’un internement pour avoir abusé d’enfants dans un établissement spécialisé.

Photo d’illustration. Image: Keystone

Le Français de 64 ans aujourd’hui enseignait dans une école pour enfants en difficulté de La Côte.

Il avait été condamné pour actes d’ordre sexuel sur mineurs, contrainte sexuelle et pornographie.

Entre 2010 et 2011, il avait abusé de trois enfants, dont deux ont été sodomisés, alors que le troisième était victime d’attouchements.

L’homme a toujours nié les faits reprochés.

En 1993, il avait déjà été condamné en Guyane française pour attentat à la pudeur.

Aux deux tiers de sa peine, en octobre dernier, la Cour criminelle a examiné sa demande de libération.

Dans ses considérants publiés mi-janvier, elle reprend l’avis des experts.

Ces derniers sont pessimistes quant au risque de récidive, malgré son bon comportement en prison, a indiqué vendredi le procureur en charge de l’affaire Sébastien Fetter.

Son suivi psychothérapeutique reste relativement limité.

Après six ans, sa thérapie a connu de légères avancées.

Mais, selon son thérapeute qui s’était exprimé lors de l’audience, elle peut encore durer des années, voire des dizaines d’années.

Le pronostic quant à une remise en liberté doit également s’examiner sous l’angle de ses aptitudes sociales.

Or, selon le rapport de détention, le sexagénaire a un comportement solitaire en prison, où il s’adonne à la religion et à la rédaction d’ouvrages sur ce thème.

Si, lors de l’audience, le condamné a reconnu le mal fait aux enfants au Pérou lors de relations tarifées, il conteste toujours les infractions qui lui sont reprochées dans le canton de Vaud, ce qui est un élément défavorable pour son comportement en liberté.

Le risque de récidive n’est ni faible, ni moyen mais élevé, souligne la Cour.

La seule collaboration du condamné ne suffit pas par rapport à son suivi thérapeutique.

La reconnaissance de sa pédophilie n’en est qu’à ses débuts.

En outre, l’homme n’a pas fait preuve de remise en question, ni d’autocritique.

Tous ces motifs ont mené à un pronostic défavorable quant à son comportement en liberté, souligne le procureur.

Son avocat Michel Dupuis a annoncé qu’il faisait appel de la décision de la Cour.

La libération conditionnelle lui ayant été refusée aux deux tiers de sa peine, le sexagénaire va finir de purger celle-ci.

Ensuite l’internement entrera en vigueur.

Source : 24 Heures

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