Soupçon de viols d’enfants syriens dans un camp de réfugiés en Turquie
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- 13/05/2016
- 00:00
La Turquie a été secouée, jeudi, par la révélation d’une série d’abus sexuels présumés commis sur des enfants syriens dans un camp de réfugiés pourtant présenté comme exemplaire par les autorités.
Un agent d’entretien du camp de Nizip, situé dans la province de Gaziantep, au sud-est du pays, près de la frontière syrienne, est accusé d’avoir violé au moins huit enfants syriens âgés de 8 à 12 ans l’année dernière, a rapporté l’agence de presse Dogan.
L’agence du gouvernement turc en charge des situations d’urgence (AFAD), qui gère ce camp de tentes accueillant 10.800 réfugiés, a indiqué dans un communiqué «suivre de près» cette affaire.
Plusieurs dirigeants européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil européen Donald Tusk, avaient visité le mois dernier le camp de conteneurs voisin de Nizip II. Donald Tusk avait alors loué l’action de la Turquie, «le meilleur exemple, pour le monde, sur la manière dont nous devrions traiter les réfugiés».
Le Parti républicain du peuple (CHP), principale formation d’opposition, a demandé l’ouverture d’une enquête parlementaire. Le parti a annoncé aussi l’envoi, vendredi, d’une délégation dans le camp de Nizip, a indiqué sur Twitter Veli Agbaba, son secrétaire général adjoint.
Selon le quotidien Birgün, l’agent d’entretien, arrêté en septembre, est soupçonné d’avoir violé une trentaine d’enfants, mais la plupart des familles n’ont pas porté plainte de peur d’être expulsées. Le procureur réclame contre lui 289 ans de prison.
Il est accusé d’avoir attiré ses victimes présumées dans des toilettes, où il les auraient violées contre des sommes d’argent comprises entre 1,5 et 5 livres turques (0,45 centimes d’euro et 1,5 euro), selon Dogan.
«L’AFAD a pris des mesures pour éviter de nouveaux incidents du genre», a indiqué sans épiloguer l’agence dans son communiqué.
La Turquie accueille officiellement quelque trois millions de réfugiés, incluant 2,7 millions de Syriens, dont les trois quarts vivent en dehors des camps.
Source: http://m.leparisien.fr/
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