Soudan | Une mère prend 6 mois de prison avec sursis pour avoir caché sa fille de 5 ans aux services sociaux
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 22/06/2019
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Une habitante de Soudan (Loire-Atlantique) a été condamnée à plusieurs mois de prison avec sursis pour avoir “soutiré” sa fille de 5 ans aux services sociaux.
Une mère de famille de Soudan (Loire-Atlantique) a été condamnée mercredi 12 juin 2019 à Nantes à six mois de prison avec sursis, pour avoir soutiré sa fille de 5 ans aux services sociaux et de s’être cachée avec elle pendant sept mois entre juillet 2018 et février dernier à Martigné-Ferchaud (Ille-et-Vilaine).
Cette « soustraction d’enfant par ascendant » avait précisément débuté le 23 juillet 2018, soit dix jours après que le juge des enfants ait ordonné le placement de la fillette auprès de l’Aide sociale à l’enfance (Ase) : son jugement était devenu exécutoire, mais la prévenue n’avait pas remis pour autant l’enfant aux éducateurs.
Les gendarmes de Châteaubriant avaient alors eu le plus grand mal à la retrouver : sa voiture et sa carte bancaire étaient en fait utilisées par la grand-mère de l’enfant.
La prévenue avait également trouvé un appartement « sur Airbnb » à Martigné-Ferchaud et changé de département « dans le seul but de ne pas être tracée », selon le président du tribunal.
Cette agent d’entretien auprès du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis), actuellement en congé maladie, s’était finalement fait interpeller un jour où elle revenait chez son médecin traitant pour se faire renouveler son arrêt de travail : les militaires avaient mis une surveillance autour du cabinet du praticien, à Châteaubriant.
« J’étais coincée, je ne savais plus quoi faire », a sangloté à l’audience cette mère de 44 ans.
Elle a expliqué sa cavale par le fait qu’elle soupçonnait le père de la fillette de se livrer à des « violences » et des « attouchements » sur elle.
Mais l’enquête sur ce point a été classée sans suites : les infractions étaient « insuffisamment caractérisées » pour être poursuivies, selon le président.
Pour expliquer sa détresse et son manque de confiance dans les autorités, elle a rappelé :
À chaque fois que j’allais à la gendarmerie de Châteaubriant, ils refusaient de prendre mes plaintes…
J’ai finalement dû aller à la gendarmerie de La Meilleraye-de-Bretagne et passer par une assistante sociale. »
« Ma cliente n’est pas partie vivre dans une grotte en Dordogne ou au fin fond de l’Ardèche : elle était juste à quinze ou vingt kilomètres de Châteaubriant », a aussi relativisé son avocat.
Elle n’était pas non plus au milieu des loups, sous les ponts ou dans une caravane…
Elle a finalement compris que c’était inutile de jouer les sauvageonnes et de se battre tel Don Quichotte contre des moulins. »
NdWP : Le même schéma qui revient sans cesse :
Classement sans suite pour les faits de pédophilie ; Refus par la suite de prendre les plaintes ; On force l’enfant à revoir son parent abuseur par décision de justice ou bien il est placé ;
Et finalement une mère est accusée d’avoir “soutiré” son enfant aux services sociaux qui voulaient lui soutirer.
L’article est écrit ainsi pour tenter de décourager celles qui voudraient se soustraire à cette injustice devenue banale en France.
Du beau journalisme de préfecture.
Source : Actu
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