Socx | Prison avec sursis pour des attouchements répétés sur son arrière-petite-fille

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« C’est pas grave ce que j’ai fait, il n’y a pas eu de pénétration ! »
Un octogénaire a été condamné ce lundi pour des attouchements répétés sur son arrière-petite-fille.

À la barre, il a expliqué qu’il ne voyait pas le problème, vu qu’elle semblait consentante, selon lui.

Jackie est un Dunkerquois de 85 ans.

Il lui est reproché des agressions sexuelles incestueuses sur son arrière-petite-fille.

Se déplaçant en béquilles, il est aussi équipé d’un appareil auditif, qu’il dit défectueux.

Durant toute l’audience, son avocat reste à ses côtés.

Il lui crie à l’oreille tout ce que la présidente essaye de lui faire comprendre.

L’individu est décrit comme fruste, à l’intelligence et à la surdité sélectives, quand il fait semblant de ne pas comprendre.

Mais il reconnaît avoir agressé sexuellement Tiffany (*), son arrière-petite-fille.

Une dizaine de fois, entre 2018 et 2022, à Socx.

Cela se déroulait au domicile de la mère de la fillette, alors âgée entre 3 et 7 ans.

Pour les repas du dimanche, la mère accueillait Jackie, le grand-père de son ancien concubin.

Elle était loin d’imaginer qu’elle avait fait entrer le renard dans le poulailler.

Le mis en cause est décrit par le psychiatre comme quelqu’un de rusé.

Il préméditait ses gestes.

En témoigne cette phrase qu’il susurrait à l’oreille de Tiffany :

« La prochaine fois mets une jupe ».

En 20 mars 2022, le père de la petite fille surprend Jackie en train de chuchoter des grivoiseries insoutenables à Tiffany.

Le père veut en avoir le cœur net.

Il place son téléphone portable, en mode vidéo, sous la table où se trouve l’octogénaire.

Il quitte la pièce.

Le téléphone filme les caresses incestueuses.

Une scène insupportable qui figure dans le dossier.

 

« Elle avait l’air d’aimer ça »

À 85 ans, Jackie déclare être obsédé par le sexe.

Il dit ignorer l’interdit :

« C’est pas grave ce que j’ai fait, il n’y a pas eu de pénétration.

Je ne savais pas que je n’avais pas le droit de toucher la culotte »

L’octogénaire est dénué d’empathie :

« Je voulais lui faire plaisir.

Elle avait l’air d’aimer ça, elle aurait dû le dire à sa mère si elle n’aimait pas.

Plus tard je suis sûr qu’elle va encore se laisser faire »

Son avocat tente :

« Sa plus lourde peine est probablement de s’être exclu lui-même de sa famille et de la société. Il va mourir seul ».

Le tribunal a prononcé à trois ans de prison avec sursis probatoire et une interdiction de contact avec la victime.

(*) Le prénom a été modifié.

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