Seine-Maritime | Charles Sanson condamné pour agression sexuelle sur une fillette de 4 ans

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Tonton Charles a touché sa pépette dans mon cucul
photo d'une fillette de dos avec son nounours
Charles Sanson, 34 ans, a été condamné à 3 ans de prison ferme et maintenu en détention, mercredi. Malgré ses dénégations, il a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une fillette de 4 ans. Des faits commis dans sa voiture, le 11 juillet.

En détention depuis le 17 juillet, l’homme, par ailleurs pacsé avec une femme, est jugé pour « agression sexuelle imposée à un mineur de (moins de) 15 ans en récidive. »

« Tonton Charles m’a touché la pépette et m’a fait mal avec ses ongles blancs »

Cette phrase prononcée par une fillette de 4 ans a déclenché un séisme, le jeudi 11 juillet, à Dieppe.

Elle vaut à Charles Sanson, 34 ans, de comparaître en correctionnelle, le mercredi 4 septembre, à Dieppe.

La récidive se réfère à une peine prononcée par une cour d’assises, à la suite d’un vol avec arme.

UN MALENTENDU

« Je tiens à redire mon innocence », souligne le prévenu, jugé en visioconférence.

Il évoque un malentendu.

Selon lui, l’enfant, fille d’un copain, se tenait sur ses genoux, sur le siège conducteur de sa voiture.

MASTURBATION

« Elle a donné un coup de volant. J’ai été surpris. Je l’ai portée en cuillère du siège conducteur vers le siège passager », soutient Charles.

Selon sa version, c’est en la déplaçant, une main sous les fesses, que la petite aurait donc ressenti une douleur :

« Il n’y a qu’à ce moment que je l’ai touchée. »

Mais la petite décrit un autre acte.

Charles aurait non seulement touché son sexe, mais il se serait aussi masturbé devant elle :

« Il a tiré sa « pépette ».

Il a tiré dessus comme ça, avec sa main », confie la victime présumée, qui emploie « pépette » pour désigner le sexe féminin et masculin.

Elle va même plus loin : « Tonton Charles a touché sa « pépette » dans mon « cucul ». »

La petite a révélé les faits à ses parents, dès son retour à la maison.

Elle était partie avec « Tonton Charles », pour aller chercher des boissons à l’occasion d’un barbecue.

Sa mère raconte : « Quand ils sont revenus, elle a couru très vite vers moi. Elle s’est mise entre mes jambes. »

« J’AI VU ROUGE »

« J’ai vu le bouton-pression de son short ouvert et la fermeture à moitié ouverte. Je lui ai dit « c’est quoi ça ? »

La fillette annonce alors qu’il l’a touchée.

Quand le trentenaire descend de voiture, il est interrogé et frappé par le père.

Il prend la fuite.

« J’ai vu rouge quand ma fille a dit « Charles a touché ma « pépette » », reconnaît le père, mis en cause par le prévenu.

Selon ce dernier, le papa aurait influencé sa fille de 4 ans, par vengeance.

Parce que Charles, ancien toxicomane, aurait refusé de ramener de la drogue.

14 ANS ENCOURUS

Porteur d’un bracelet électronique en lien avec une affaire de stupéfiants, le père tranche :

« Dire que c’est une histoire de drogue, c’est se défendre bêtement. Effectivement il y avait de la drogue, mais ce n’est pas une raison pour toucher une enfant. »

La procureure rappelle que dans la voiture « Monsieur Sanson avait autorité sur l’enfant »

7 ans de prison sont encourus, et même 14 ans puisqu’il est en état de récidive légale.

« À 4 ans, on n’invente pas ce genre de scène. »

Elle requiert principalement 6 ans de prison et un suivi socio-judiciaire.

« IL N’Y A RIEN »

L’avocat de Charles estime que toutes les vérifications n’ont pas été réalisées :

« On vous dit que les déclarations de cette enfant sont d’une clarté biblique. Mais on ne demande pas 6 ans de prison sur la foi d’un dossier où il n’y a rien. Un enfant peut se méprendre. »

Il accuse les policiers d’un manque de neutralité : il dénonce « des questions suggestives ».

SUIVI SOCIO-JUDICIAIRE

Charles Sanson est reconnu coupable et condamné à 3 ans de prison ferme.

Il reste en détention.

Il fera ensuite notamment l’objet d’un suivi socio-judiciaire de cinq ans.

Il dispose de dix jours pour faire appel.

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