Moissy-Cramayel | Le pédophile et sa victime avaient 64 ans d’écart

Il a été condamné à six ans de prison ferme pour avoir agressé sexuellement une jeune fille entre 11 et 17 ans.

Crédit : Capture Google Street View

L’octogénaire avait abuséplusieurs années de l’adolescente. Pourtant, il s’est borné, lors de son procès lundi, à rejeter la faute sur la petite fille de sa compagne. « Elle venait pour que je la touche, on chahutait », raconte le grand-père, domicilié dans un village proche de Moissy-Cramayel.

Il avait abusé sexuellement de l’adolescente de ses 11 à ses 17 ans, alors qu’il était lui-même âgé de 75 à 81 ans.

A l’audience, il n’a reconnu que les attouchements sur la poitrine et les parties intimes mais pas les pénétrations. Il a été condamné par le tribunal correctionnel de Melun à six ans de prison ferme mais le mandat de dépôt n’a pas été prononcé.

En vacances chez sa mamie, la jeune fille subissait les assauts du pédophile dans la chambre où elle dormait.

« Elle continuait d’y aller car elle n’était pas certaine d’avoir le soutien de sa famille et elle avait peur qu’il s’en prenne à sa grand-mère », précise Cécile Henoux, la procureur.

Sa propre mère avait elle-même été victime du grand-père. Quant à la grand-mère, elle aurait fait des allusions au frère de l’adolescente. Celle-ci avait finalement révélé les faits à sa majorité.

C’est le niveau de détails connus de la jeune fille concernant les difficultés érectiles du vieil homme qui l’avait trahi, alors qu’il faisait croire au complot familial sur fond d’héritage.

Son opération de la prostate l’ayant laissé impuissant, il s’était fait prescrire des injections intracaverneuses de 2006 à 2009 mais ne pouvait plus éjaculer.

« Pendant deux années, il se piquait le sexe pour pénétrer l’enfant. Il ne s’agit pas d’une attitude incongrue comme le suggère son psychologue, mais d’un crime comme le rappelle la loi », a plaidé pour la partie civile Me Pascale Chrétien-Page.

« Il s’agit bien de viols correctionnalisés, pour éviter une information judiciaire longue qui aurait retardé le jugement de ces faits commis par une personne âgée », poursuit le ministère public, qui a requis dix ans d’emprisonnement avec maintien en détention.

« Dix ans, c’est prononcer sa mort, selon l’avocat du prévenu, Me Vincent Desmot. Les faits de viol laissent subsister un doute ».

Le pédophile aura également l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs, y compris ses petits-enfants.

Source : http://www.leparisien.fr

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