Saumur | douze mois avec sursis pour un pédo

oui

Pédocriminel En liberté

Des enfants sont violés pour assouvir les fantasmes de ces pervers
Un homme a été condamné ce jeudi 11 décembre 2025, pour des faits de détention d’images à caractère pédopornographiques, entre 2015 et 2019, à Saumur (Maine-et-Loire). Lors de l’enquête, les policiers s’étaient inquiétés de l’environnement du jeune homme, qui vivait chez sa mère, assistante maternel

L’enquête démarre il y a plus de dix ans, en Bretagne. Dans le viseur des enquêteurs, des discussions sur Skype, entre plusieurs internautes, avec des propos sans équivoque : ils s’échangent des images et des vidéos à caractère pédocriminel.

Un profil est identifié en 2019 via son adresse IP : il s’agit d’un étudiant originaire de Saumur. Les forces de l’ordre comprennent que le jeune homme habite chez sa mère, qui est assistante maternelle.

Est-ce possible que l’homme s’en soit pris aux enfants gardés par sa mère ? Ce fut la crainte du Parquet et des policiers, qui ont auditionné la quasi-totalité des enfants, avant d’écarter cette piste.

L’homme aujourd’hui âgé de 32 ans, est interpellé le 14 janvier 2025, et son domicile est perquisitionné. Sur son téléphone et son ordinateur, sont retrouvés des fichiers à caractère pédocriminels qui avaient été supprimés.

Lors de sa gare à vue, le Saumurois reconnaît les faits sans encombre.

Il était en étude pour devenir professeur des écoles

À la barre du tribunal correctionnel de Saumur ce jeudi 11 décembre 2025, la personnalité du jeune homme est disséquée par les magistrats.

Comment est-il arrivé sur ce canal de discussion ?

À la base j’allais sur des sites de discussion instantanée, orienté autour de la sexualité. Mais j’avais pas dans l’idée d’avoir des discussions spécialement tournées autour des mineurs. Je me suis retrouvé là-dedans, j’ai mordu à l’hameçon , explique-t-il calmement.

“Pourtant le 3 juin 2015, c’est vous qui demandez s’il a déjà [eu des relations sexuelles avec] des enfants” , coupe la présidente. Face à elle, l’homme nie. Il évoque simplement à ce moment-là, des questions sur sa sexualité. Questions auxquelles il dit avoir trouvé réponse en ayant des relations sexuelles sans lendemain avec ses partenaires.

Autre élément qui intrigue la juridiction : son premier choix d’études, un master pour enseigner en maternelle ou en élémentaire.

Au moment où vous commencez ces discussions sur Skype, vous étudiez pour être professeur […] On peut se demander si vous ne cherchiez pas à vous trouver des proies ? souffle la présidente.

« Il y a une véritable industrie du viol de mineurs »

En 2020, celui qui a changé de voie professionnelle explique avoir supprimé les fichiers de son ordinateur, lorsqu’il a pris conscience de ces actes.

J’ai honte de cette période. Je sais que c’est mal, que je n’aurai jamais dû faire ça auprès des enfants qui sont victimes de ces images. Je le regrette profondément , avance celui qui n’a pourtant entamé aucun suivi psychologique.

Pour la substitut du procureur, “il y a une véritable industrie du viol de mineurs qui se forme dans certains pays, pour assouvir la demande des clients comme le prévenu face à nous aujourd’hui”.

Elle a requis douze mois de prison entièrement assortis d’un sursis probatoire.

Réquisitions suivies, malgré une relaxe partielle dans les dates de la prévention. Il a une interdiction d’exercer une activité professionnelle en lien avec des mineurs, son nom est inscrit au Fijais.

Source(s):