Saint-Pierre-d’Entremont | L’oncle est condamné pour agression sexuelle sur sa nièce

Un habitant de 57 ans habitant Saint-Pierre-d’Entremont a été condamné à quatre mois de prison pour avoir, 20 ans auparavant, agressé sexuellement sa nièce.


L’homme a été condamné par le tribunal d’Argentan. (©Illustration Le Journal de l’Orne)

Un homme de 57 ans habitant Saint-Pierre-d’Entremont a été condamné, mardi 19 février à Argentan à 4 mois de prison pour avoir, vingt ans auparavant, agressé sexuellement sa petite nièce.

Les cauchemars comme déclic

Le 25 février 2018, une jeune fille dépose plainte contre son oncle pour des agressions sexuelles alors qu’elle n’avait que 8 ans et une autre fois lorsqu’elle avait entre 10 et 11 ans.

Les faits se seraient passés à Noël. Son oncle lui aurait demandé de sortir dans le couloir et se serait adonné à des attouchements. Il lui demandera de ne rien dire, qu’il n’y avait rien de grave mais qu’il fallait que cela reste entre eux. Plusieurs années après, il l’aurait à nouveau agressée.

Ce sont les cauchemars qu’elle fait de plus en plus souvent qui l’ont conduite à déposer plainte si tardivement. Elle y voit son oncle lui courir après et elle a peur qu’il ne lui fasse du mal.

Condamné pour des faits identiques

Le prévenu a déjà été jugé et condamné pour des faits identiques commis sur les deux sœurs de la plaignante. Le mis en cause conteste les faits et déclare qu’elle dit tout cela pour avoir de l’argent tout comme ses sœurs en ont eu lors des précédentes affaires.

De l’expertise psychiatrique, il ressort qu’il aurait été victime d’une agression sexuelle à son âge de 7 ans. Il ne manifeste aucune empathie et admet facilement avoir eu des fantasmes pédophiliques. Il n’est pas réadaptable. L’avocate de la défense précise également que son client est aujourd’hui en fauteuil, roulant suite à une défenestration.

Quatre mois de prison

Le ministère public souligne la complexité de ce genre de dossier. « Effectivement la victime dépose plainte à l’aube de sa majorité mais Il n’est pas facile de révéler des faits si profonds si douloureux […]. »

L’avocate de la défense souligne que son client a toujours reconnu les faits commis sur les sœurs de la plaignante mais nie en revanche l’avoir agressée. « Pourquoi ne les reconnaîtrait-il pas » ?

Après en avoir délibéré, le tribunal condamne le prévenu à une peine de quatre mois de prison et ordonne la confusion des peines avec la condamnation prononcée par la cour d’assise de l’Orne.

Le condamne également à verser à la partie civile les sommes de 500 € à titre de provision et 450 € pour frais de justice, ordonne une expertise médico-psychologique et prononce le renvoi sur intérêt civil.

Source : normandie

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