Saint-Pierre-de-Semilly | Une mère de famille soupçonnée d’attouchements sur ses enfants de 8 et 11 ans relaxée

Jugée pour des agressions sexuelles sur ses enfants, elle évoque des “gestes maternels”

Illustration LML

 Une femme de 36 ans a comparu mercredi 18 septembre 2019 devant le tribunal correctionnel de Coutances (Manche) pour des agressions sexuelles présumées sur ses enfants de 8 et 11 ans.

Mercredi 18 septembre 2019, une femme de 36 ans, habitant à Saint-Pierre-de-Semilly (Manche) a comparu devant le tribunal correctionnel de Coutances pour des agressions sexuelles présumées sur ses enfants de 8 et 11 ans.

La prévenue et le plaignant se connaissent depuis 2003 et de leur union en 2006, sont nés une fille le 21 avril 2007 et un garçon le 24 septembre 2010. Dès la naissance du deuxième enfant, des problèmes de couple apparaissent et une séparation intervient en mai 2012 lorsque la mère emmène les enfants chez ses parents, avant de s’installer chez elle.

Les deux enfants entendus

Dès août 2012, le juge aux affaires familiales décide de la résidence habituelle des enfants chez la mère avec reconnaissance de droits de visite au père. En novembre 2014, le divorce est prononcé.

En août 2018, le père dépose plainte après que sa fille, entendue ultérieurement par les enquêteurs, lui a rapporté que sa mère lui aurait caressé la poitrine et l’entrejambe.

En septembre 2018, son jeune frère, auditionné à son tour, prétend également avoir subi des attouchements sexuels de la part de sa mère. En novembre 2018, un juge place les enfants dans une famille d’accueil, à l’insistance du père, inquiet pour ses enfants.

En audience, et sur interrogation du juge quant aux déclarations de sa fille, la prévenue affirme :

“Mes gestes n’étaient pas déplacés, ma fille ayant une toux importante, je la massais avec du “vaporub”. Il ne s’agissait que de gestes maternels. En ce qui concerne les parties génitales, c’était uniquement avec un baume, lorsqu’elle était petite et qu’elle avait des irritations.”

Concernant les déclarations de son fils, elle rétorque :

“Je n’ai rien à dire par rapport à ça, en aucun cas, je n’aurais fait ce genre de choses à mes enfants.”

Le ministère public parle d’un contexte familial lourd de rancœurs, mais également des déclarations précises des jeunes enfants. Il requiert deux ans de détention avec sursis et mise à l’épreuve sur trois ans, comportant une obligation de soins psychologiques. La magistrate demande une interdiction de contact entre la prévenue et ses enfants et l’inscription de cette dernière au fichier des délinquants sexuels.

Relaxe au bénéfice du doute

L’avocate de la défense, elle, s’appuie sur les rapports des psychologues, qui exposent des affirmations contradictoires des supposées victimes et notamment du petit de 8 ans. Elle met en avant d’anciennes déclarations de la jeune fille, qui avait faussement accusé son père de violences.

Le tribunal relaxe la prévenue au bénéfice du doute. Il la met cependant en garde sur les limites à ne pas dépasser à l’avenir, quant à des gestes qu’elle affirme maternels.

Source : lamanchelibre

Source(s):