Saint-Malo | 10 mois de sursis pour avoir envoyé des sms à caractère sexuels à des mineurs
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 08/06/2022
- 21:30
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Un homme de 42 ans a été condamné à 10 mois de prison avec sursis probatoire par le tribunal de Saint-Malo.
En 2020, il avait envoyé plusieurs sms à caractère sexuel aux filles de son ex-compagne, âgées alors de 13 et 15 ans.
« La mère et ses filles se sont senties trahies ».
Voilà comment l’avocate des victimes résume le sentiment de ses clientes.
Car l’homme qui s’exprime à la barre, à côté d’elles, elles le connaissent bien.
Un ami de la famille
La mère avait eu une brève relation avec lui dans le passé.
Ils s’étaient quitté en bons termes et depuis, il était devenu « un ami de la famille ».
Les filles de son ex-compagne lui faisaient donc confiance et avaient même une sorte d’affection pour lui.
Quand les SMS qu’il leur envoyait ont commencé à être « bizarres », elles ont donc été surprises.
« J’ai envie d’un câlin avec toi »
Les derniers étaient particulièrement éloquents :
« J’ai envie d’un câlin avec toi mon bébé d’amour » ; « Je t’aime et ce ne sont pas que des mots, je vais te le prouver » ; « Tu ne peux pas avoir 15 ans, vu tes formes. (…) J’ai envie de toi maintenant ».
La plus âgée des sœurs avait alors 15 ans. Sa sœur 13 ans.
Avec le recul, elles ont pris conscience du danger.
L’une d’elle s’est exprimée devant le tribunal.
Elle explique que c’est son petit ami de l’époque qui a pris la décision de « parler » de ces sms:
« C’est à ce moment là qu’on s’est aperçu qu’on avait toutes reçues ce type de message, car avant on en parlait pas entre nous ».
Il faut dire aussi que « l’ami de la famille » leur demandait de supprimer les messages et de garder ça pour elles…
Des traits pédophiles difficiles à admettre
Il avait donc conscience de la gravité des faits.
D’autant plus qu’il a déjà été condamné quelques années auparavant pour agression sexuelle sur mineur.
Des faits qu’il continue à nier aujourd’hui cependant.
Quant à ces SMS qui ne souffrent « aucune contestation à propos de leur caractère sexuel », estime la procureure, il les admet, s’en excuse, mais n’arrive pas expliquer pourquoi il les a envoyés.
Comme s’il semblait ne pas admettre qu’il a vraiment un problème de pédophilie.
L’expert psychiatre qui l’a examiné a d’ailleurs souligné:
« Ses traits pédophiles et une possible dangerosité mais il a du mal à en prendre conscience ».
L’avocat du prévenu tente de l’aider et finit par lui faire dire qu’il n’arrive pas à « mettre des mots » sur ce qu’il a fait et pourquoi.
Tout le monde semble s’accorder sur la nécessité d’un suivi psychiatrique sérieux.
Le tribunal l’a condamné à 10 mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans.
Pendant cette période, il aura l’obligation de se faire soigner, de travailler, de ne pas entrer en contact avec les victimes et de réparer le préjudice qu’il leur a causé (il devra verser 1400 euros aux parties civiles).
Il lui est en outre interdit d’exercer une profession en contact avec les mineurs.
Il était déjà inscrit sur le fichier des auteurs d’infractions sexuelles.
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