Saint-Lô | Un père condamné à 4 mois de sursis pour agression sexuelle sur sa fille

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La victime, absente à l’audience, avait évoqué son fort « retentissement psychologique »
Mercredi 20 mars 2024, à Coutances (Manche), un habitant du Saint-lois a été condamné à quatre mois de prison, avec sursis probatoire, pour des faits commis sur sa fille, âgée, en 2021, de 12 ans.

En juin 2021, séparé de sa compagne, un homme accueille, lors d’un week-end, à son domicile d’une commune de l’intercommunalité Saint-Lô Agglo (Manche), sa fille adoptive, âgée de 12 ans. Celle-ci dort parfois dans le lit de son père.

Dans la nuit du 19 au 20 juin, dans son lit, l’homme saisit la main de sa fille, qu’il appose sur son sexe, par-dessus son caleçon, lui faisant faire des mouvements de va-et-vient.

La victime finit par dénoncer les faits auprès d’une psychologue, lors d’une consultation.

« Je regrette énormément ce que j’ai pu faire », ​déclare l’homme, mercredi 20 mars 2024, devant le tribunal correctionnel de Coutances, où il répondait d’agression sexuelle incestueuse par ascendant.

À la barre, le prévenu, âgé de 55 ans, fait profil bas, reconnaissant les faits, même s’il assure ne pas s’en souvenir.

« Je dormais », ​déclare-t-il, évoquant la possibilité qu’il a eue d’avoir un rêve érotique.

Le juge l’interroge sur l’éventualité de somnambulisme, ce à quoi il ne peut répondre.

Prison avec sursis et 2 000 € de préjudice moral

L’enquête a démontré qu’il pinçait parfois la poitrine de sa fille, ce que le prévenu ne conteste pas, assurant que c’était un geste quasiment « normal »​, sans ambiguïté.

La victime, absente à l’audience, avait évoqué son fort « retentissement psychologique ».

​Par la voix de son avocat, elle réclame 3 000 € de préjudice moral.

Depuis les faits, le prévenu n’a plus aucun contact avec la victime, ce qui l’attriste.

Les juges ont condamné le quinquagénaire, au casier judiciaire vierge, à la peine de quatre mois d’emprisonnement avec sursis probatoire d’une durée de deux ans, avec obligation de soins psychologiques.

Il devra, de plus, s’acquitter de 2 000 € de préjudice moral à la victime, et de 800 € de frais de procédure.

Son nom sera inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

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