Saint-Herblain | Un professeur principal accusé d’agression sexuelle sur une collégienne

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L’homme était connu pour des faits similaires
En 2017, une collégienne de 14 ans avait subi des attouchements de la part de son professeur principal, à Saint-Herblain (Loire-Atlantique). L’homme, connu pour des faits similaires, a été condamné mercredi 21 août à deux années de prison assorties d’un sursis probatoire.

Après être passé deux fois entre les gouttes grâce à deux classements sans suite, un professeur de 61 ans est jugé coupable ce 21 août d’agression sexuelle, mais condamné à du sursis.

En classe, en 2017, il avait touché la poitrine d’une collégienne de 14 ans scolarisée dans l’agglo nantaise en 2017.

Dispensée de sport, la collégienne de 14 ans s’était retrouvée seule à seule en classe avec son professeur principal, pour réparer du matériel.

” À un moment, il m’a demandé la colle posée sur la table,”raconte posément à la barre la victime, 21 ans aujourd’hui.”

Je l’ai alors senti arriver par-derrière et venir contre moi, sa main toucher ma poitrine. Alors que je disais non, il s’est montré insistant et a commencé à se frotter de haut en bas, en poussant des petits cris. C’est juste un petit kif entre nous, il a dit. “

Ces attouchements, répétés et tus par la jeune femme à son propre père ” par peur de sa réaction “, remontent à mai 2017.

À l’époque, l’enseignant, 61 ans aujourd’hui, est en poste dans un collège de l’agglomération nantaise qu’il a rejoint juste après de précédents signalements dans un autre collège situé à moins de deux kilomètres.

C’était durant l’année scolaire 2011-2012.

De la sixième à la troisième, trois autres mineures – mais aussi leurs parents – accusent le professeur d’avoir ” envoyé trois cartes postales ” à l’une, demandé à une autre ” est-ce que tu m’aimes ? “, ou encore ” de l’embrasser comme son petit ami “.

La procédure, à ce jour ” égarée ” par la justice, est classée sans suite, les éléments alors recueillis étant jugés insuffisants.

L’enseignant fait l’objet d’un avertissement. Une procédure disciplinaire durant laquelle celui qui inverse l’accusation commente :

” Y en a marre de la sacralisation de la parole des ados ! “

Selon la chronologie telle qu’évoquée à l’audience de ce mercredi 21 août 2024, aucune suspension n’est prononcée de la part de l’Inspection académique avant 2018, année durant laquelle le professeur est placé en garde à vue pour les faits de 2017.

Alors qu’il est exclu temporairement, l’homme revient aux abords de son ancien établissement demander à plusieurs élèves où peut-il se procurer une hypothétique ” sextape ” dans laquelle apparaîtrait sa propre victime.

” Ce n’était pas pour la visionner mais la transmettre à mon avocat “, lâche spontanément l’intéressé face au tribunal correctionnel. “

À aucun moment vous êtes vous dit qu’il fallait une certaine distance avec vos élèves ? ” le sonde la présidente.

” Si “, hausse les épaules le prévenu, invoquant le suivi psychologique depuis entamé.

Dans ces circonstances particulières, en 2021, le prévenu parvient à décrocher, toujours dans le même quartier, un poste de remplaçant au sein d’une école élémentaire.

En décembre, la mère d’une élève de 7 ans dépose plainte pour des propos jugés déplacés.

L’intéressé reconnaît avoir surnommé l’élève ” ma princesse “, de lui avoir passé la main dans les cheveux, mais pas de l’avoir ” prise sur ses genoux “.

Second classement sans suite, alors que le professeur est en arrêt maladie.

” Ce qui interpelle, c’est qu’à cinq ans d’intervalle, à des âges différents, ces mineures qui ne se connaissent pas révèlent toutes des comportements inappropriés”, pointe la représentante du ministère public.

“C’est quand même incroyable qu’au cours d’une carrière de vingt-cinq ans ce même professeur se retrouve ainsi piégé. “

Conformément aux réquisitions, le prévenu écope de 24 mois de prison intégralement assortis d’un sursis probatoire, avec interdiction d’exercer toute activité en lien avec des mineurs durant cinq ans.

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