Saint-Gaudens | Un grand-père condamné à 3 ans de prison avec sursis pour avoir abusé sexuellement sa petite-fille de 13 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 23/09/2018
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Le tribunal correctionnel avait à juger une bien pitoyable affaire d’agression sexuelle incestueuse.
En juin 2017, une adolescente se présente en pleurs auprès d’un de ses professeurs. Elle se livre à cet enseignant précisant qu’elle a été abusée sexuellement pendant plusieurs années. Son agresseur n’est autre que son grand-père. Très attachée à ce dernier et pour ne pas faire exploser le cercle familial, elle n’avait rien dit.
Elle s’est tue, gardant son lourd secret pour elle. Mais là, elle pense à ses cousines dont l’une, âgée de 7 ans, pourrait à son tour subir les assauts du grand-père. Au moment des faits, elle était âgée de 13 ans. Son calvaire aura duré 3 ans. Les circonstances des premiers attouchements sont déplorables.
Alors qu’elle raconte ses petits problèmes personnels à celui qui est censé la protéger, la rassurer, «câlin», déclare-t-elle aux enquêteurs, «il se met sur moi, glisse sa main dans mon pantalon et pénètre mon vagin». En pleurs, elle se réfugie dans les toilettes.
«C’est un secret entre nous» lui allègue avec insistance son bourreau, «il ne faut surtout pas en parler».
Le prévenu âgé de 71 ans, gravement malade, a du mal à s’exprimer. Il ne s’explique pas ses actes pervers «c’était des câlins d’affinité, de grand-père» dit-il. Puis prenant conscience de la gravité des faits, il reconnaît qu’il a pu être victime de pulsions. Certes, il regrette, demande pardon, mais le mal est fait.
L’examen psychologique du grand-père fait apparaître un homme porté sur les femmes, au passé infidèle et plutôt tactile. L’examen psychologique de la victime reconnue saine de corps et d’esprit démontre un changement d’attitude une baisse de résultats scolaires liée à cette perturbation traumatisante.
L’adolescente ne demande pas de sanction pénale mais des soins pour son grand-père maternel. La fille de ce dernier, mère de la victime, ne se constitue pas partie civile, mais avance gravement ; «il n’est plus question qu’il s’approche de ma fille». Le père des cousines à son tour tient ses enfants à distance du grand-père.
La procureur s’adresse à la jeune fille présente à l’audience :
«Vous n’êtes pas coupable. Vous êtes une victime dont l’intimité propre a été violée par votre grand-père. Il faut que cette audience ait une utilité et que le coupable soit jugé» conclut-elle.
Le prévenu a été condamné à une peine de 3 ans de prison avec sursis, 3 ans de suivi socio judiciaire et une inscription au FIJAIS (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles).
Aujourd’hui, à 17 ans la jeune fille poursuit brillamment ses études bien que fortement perturbée par ces faits inqualifiables.
Source : La Dépêche
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