
Saint-Brieuc | Alan Pasquet condamné à 4 ans ferme pour agression sexuelle et pédoporno
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 18/09/2025
- 21:23
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Il est tombé grâce à un piège, tendu par des gendarmes.
Le 14 mars 2024, les militaires créent un profil de jeune mineure sur un site de rencontres sexuelles.
En cinq minutes, le prévenu le repère et aborde la fille en proposant des relations sexuelles.
Les enquêteurs remontent sa piste.
À son domicile, ils découvrent des photos et vidéos d’ados, d’enfants et de nourrissons : une centaine sur l’ordinateur, plus de 600 sur son téléphone portable, environ 500 sur les réseaux sociaux.
Des clichés parfois assortis de conversations avec des mineurs.
Des images, aussi, qui servent de monnaie d’échange avec d’autres pédocriminels.
« Par jour, j’ai fait le calcul sur six mois, vous vous connectiez, en moyenne, 40 fois par jour », soulève la présidente du tribunal correctionnel, lors de l’audience du mardi 9 septembre à Saint-Brieuc.
En juillet 2024, l’enquête débouche sur une mise en détention provisoire.
Des stratégies de prédateur sexuel
Le quadragénaire ne s’en tient pas au monde virtuel.
Il adopte des stratégies « de prédateur sexuel » dans la vie, souligne la procureure.
Il utilise ses fonctions associatives afin d’obtenir des faveurs sexuelles auprès de quatre mineurs notamment.
À ce jeune de 16 ans contacté sur internet, il propose une place aux 24 h du Mans, contre des relations sexuelles.
À cet autre de 14 ans, attiré, là encore, par des entrées pour une compétition automobile, il caresse les cuisses.
Une autre fois, il tente de l’embrasser sur la bouche.
Il a des « mains baladeuses », confie en instruction l’un des jeunes qu’il embauche pour des petits boulots.
« À l’occasion, vous pouviez remonter sur les fesses ? », s’enquiert la présidente auprès du prévenu.
« Oui », souffle ce dernier, à peine audible.
« Vous avez une sexualité d’adulte déviante, on est d’accord ? », répète la magistrate, à plusieurs reprises.
« Oui », acquiesce encore l’homme à la barre.
Dans le box, le prévenu essuie ses larmes.
Il reconnaît les faits, assure avoir « pleinement conscience du mal » qu’il a fait.
Tout en rappelant le climat incestueux dans lequel il a grandi.
Un argument décrié par la procureure, qui note une « tendance à se victimiser » alors même que les faits reprochés « s’étalent sur près de 20 ans ».
Le prévenu a, en effet, déjà été condamné pour détention d’images à caractère pédocriminel, en 2007.
« Ce qui est réel, c’est la détention d’images, défend l’avocat du prévenu, et une agression sur une cuisse. »
Ce mardi, Alan Pasquet a été condamné à quatre ans d’emprisonnement.
Il sera soumis à un suivi socio judiciaire de six ans et une injonction de soins.
En cas de non-respect, la peine encourue est de trois ans.
Il a également l’interdiction définitive d’exercer une activité en contact avec les mineurs et sera inscrit au fichier des délinquants sexuels, le Fijais.
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