Saint-Avertin | Un ami de la famille accusé d’agressions sexuelles sur une fillette de 8 ans.

L’homme est accusé d’avoir abusé, à plusieurs reprises, une enfant de 8 ans.

Illustration. (Adobe Stock)

Le parquet a requis trois ans de prison assortis pour moitié du sursis contre un homme accusé d’avoir abusé, à plusieurs reprises, d’une enfant de 8 ans. Jeudi 9 juillet, Stéphane comparaissait devant le tribunal pour répondre d’agressions sexuelles commises sur une fillette, du 1er juillet au 19 novembre 2017, au domicile d’amis qui l’hébergeaient à Saint-Avertin.

Face au tribunal, cet homme âgé de 59 ans continue de nier les faits qui lui sont reprochés.

« Ce n’est plus la petite fille joviale… »

Des faits que la présidente va détailler en reprenant les déclarations de la petite Chloé (1) aux gendarmes et les témoignages de son entourage.

Cet été-là, Stéphane profite de la piscine. Un après-midi devant lui et en l’absence du papa, parti chercher une bière, l’enfant s’amuse à faire le poirier et le grand écart. C’est alors qu’il lui aurait soulevé le bas du maillot avant d’introduire un doigt.

D’autres scènes sont également relevées grâce aux dépositions, comme cette rencontre dans la salle de bain avec la fillette, ou le pied de l’enfant sur son sexe lors de jeux de société.

Et puis, ce jour de novembre, allongé sur le canapé, un plaid à ses pieds, Stéphane aurait laissé dépasser son sexe de son short échancré. Ce qui n’a pas échappé à Chloé.

Le tribunal rapporte :

« Elle a dit qu’elle avait vu quelque chose de bizarre, qu’il lui avait montré son zizi. Elle mettra une écharpe sur la tête et se confiera à sa sœur ».

Le prévenu assure :

« Je n’ai jamais touché la petite. Il n’y avait pas de démarche volontaire de ma part. Le short de sport était échancré. Peut-être me suis-je étiré et qu’elle a vu… Je n’ai aucun souvenir. À moins qu’elle ait fait un transfert sur quelqu’un d’autre ».

La présidente le reprend : «

Et c’est tombé sur vous ? Cette petite, comment aurait-elle inventé tout ça ? Elle a précisément rapporté ce qui s’était passé dans les neuf pages du rapport de gendarmerie… ».

L’examen psychiatrique de Stéphane n’a pas caractérisé de troubles particuliers et il n’a pas de casier judiciaire.

Partie civile avec son conjoint, la maman de Chloé se présente à son tour à la barre, très émue.

« Il a détruit une partie de ma vie. Je me fais suivre… Est-ce qu’il jurerait devant elle qu’il ne l’a jamais touchée ? »

Leur défenseur rajoute :

« Il est affligeant d’entendre ces inepties : le prévenu est dans le déni total. On est dans le plus pur des hasards, le non intentionnel… Je veux insister sur la constance des témoignages de la petite. Elle est renfermée aujourd’hui, agressive. Ce n’est plus la fillette innocente et joviale… »

Le substitut du procureur de la République relève que la consommation d’alcool du prévenu :

« Apparaît très importante. À l’époque des faits reprochés, le prévenu va mal. Il a sombré ! Je requiers trois ans de prison pour moitié assortis du sursis, l’obligation de soins et l’inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes ».

Avocat de Stéphane, Maître Trousset plaide la relaxe de son client, qui vivait à cette époque une séparation conjugale douloureuse.

« C’est la séparation qui a fait sombrer mon client ! Il y a trop d’incohérences dans cette histoire. La rencontre dans la salle de bain était un hasard. J’admets le fait qu’il ait porté un short trop échancré et elle a pu voir ce qui dépassait sans qu’il y ait contact. Je demande la relaxe de mon client ! »

Le tribunal rendra son jugement le 22 septembre prochain.

(1) Le prénom a été modifié.

 

Source : lanouvellerepublique.fr

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