Saint-Affrique | Un Aveyronnais bientôt jugé pour le viol sauvage d’une adolescente et pour violences et abus sur sa compagne
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- 16/06/2018
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Jugé en appel mardi, il comparaîtra en novembre pour avoir abusé d’une adolescente de 15 ans. “Au regard des très maigres éléments que je peux vous proposer, puisque d’ailleurs je ne vous en propose pas, je sais très bien quelle sera votre décision.” Devant la cour d’appel de Montpellier, ce mardi 5 juin, Me Wilfrid Jimenez est fataliste : il sait très bien qu’il a peu de chances de voir son client retrouver rapidement la liberté.
Il faut dire que ce dernier, Michel Rodriguez, surnommé Pépito, est visé par de lourdes charges. Il est accusé du viol sauvage d’une adolescente de 15 ans, dans une cave de Saint-Affrique, en Aveyron, et d’avoir régulièrement violenté et abusé de sa concubine.
L’affaire éclate en 2015, lorsque une adolescente de 15 ans, interne, finit par se confier à son entourage, qui s’inquiète de la voir soudain prostrée et déprimée.
Elle finit par raconter que 15 jours plus tôt, elle s’était rendue dans le quartier de la Capelle, à Saint-Affrique, pour acheter du cannabis chez Michel Rodriguez.
“Elle dit que Pépito s’est mis à pratiquer des attouchements, elle s’est débattue, il l’a menacée de représailles sur sa famille, l’a amené dans une cave et l’a violée à plusieurs reprises”, raconte le magistrat.
Arrêté, Michel Rodriguez conteste en bloc, et affirme que l’adolescente s’est vengée parce qu’il a refusé de lui vendre du cannabis.
Il est mis en examen et écroué le 18 novembre 2015.
Problème :
“En cours d’enquête, sa compagne s’est réfugiée dans un centre social d’un autre département, et a révélé qu’elle était violentée physiquement et sexuellement depuis des années : elle explique que son compagnon lui a imposé ses deux dernières grossesses.
Elle est terrorisée, car elle a peur de se faire tuer s’il ressort.”
Interrogée, sa fille de 10 ans confirme ces violences :
“Elle a déjà vu sa mère tirée par les cheveux jusqu’à une cave, d’où elle est ressortie la tête ensanglantée.”
Pour l’avocat général, il faut donc prolonger exceptionnellement sa détention, même s’il ne pourra pas être jugé dans les délais légaux :
“Il a déjà été condamné huit fois, notamment pour des violences, il encourt 20 ans de prison : il doit être jugé en novembre prochain aux assises de l’Aveyron, ce qui reste un délai raisonnable.”
L’avocat soupire :
“La bonne nouvelle, c’est qu’il doit être jugé en novembre.
Pour le reste, on s’en expliquera à la cour.”
Décision le 12 juin.
Source : Centre Presse Aveyron
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