Clermont-Ferrand | 5 ans de prison pour avoir agressé sexuellement une fillette pendant deux ans

Presque tous les week-ends, entre 2015 et 2017, à Clermont-Ferrand, un quadragénaire avait agressé sexuellement une fillette d’une dizaine d’années. Le tribunal correctionnel l’a condamné à cinq ans de prison ferme, jeudi (*).

« Je préfère me taire ». Jeudi après-midi, après avoir répondu durant quelques minutes aux questions d’usage du président Michel Boussaroque sur sa personnalité et son parcours de vie, l’homme de 43 ans a finalement choisi de ne pas s’exprimer sur les faits, d’une extrême gravité, qui lui étaient reprochés.

Durant plus de deux ans, entre janvier 2015 et avril 2017, à Clermont, cet homme de nationalité polonaise, mi-routard, mi-SDF, a agressé sexuellement une fillette psychologiquement vulnérable, née en 2006 et dont il côtoyait la famille depuis de longs mois.

Durant cette période, il a ainsi abusé de la jeune victime, quasiment tous les week-ends, chez lui ou au domicile du parrain de la petite fille, où il était régulièrement hébergé.

Lors de leurs investigations, les policiers avaient également découvert des centaines de fichiers à caractère pédopornographique dans son ordinateur.

Faute d’explications du prévenu, jeudi, le tribunal n’a pu que se fonder sur la lecture du dossier pour retracer les faits, qui se sont déroulés « dans un contexte de misère sociale et affective », comme l’a rappelé Laure Lehugeur, représentant le ministère public.

Mais un dossier particulièrement et tristement édifiant, d’où il ressort notamment que le prévenu présente « une dangerosité criminologique », selon l’expert psychiatre qui l’a examiné.

Et a utilisé la fillette « comme un simple objet sexuel », ainsi que l’a martelé l’avocate de la partie civile, Me Vanessa Bonnard.

« La vie de cette petite fille, qui s’est tue pendant deux ans, a été définitivement brisée.

Son traumatisme est immense », a-t-elle ajouté, avant que Laure Lehugeur n’évoque

« des actes odieux, mais malheureusement peu surprenants eu égard à la personnalité perverse et pédophile du prévenu, qui n’a reconnu les faits que de façon très laconique ».

Elle a réclamé une peine de cinq ans d’emprisonnement.

L’avocat du quadragénaire a quant à lui réfuté le profil de « prédateur sexuel » de son client, « un homme qui doit avant tout faire l’objet de soins pour s’en sortir ».

(*) Cette peine est assortie d’un suivi socio-judiciaire d’une durée de cinq ans, avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime et, plus largement, avec des mineurs.

Il lui est également interdit de paraître dans le département du Puy-de-Dôme pendant cinq ans.

En cas de non-respect de ces obligations, il pourrait être amené à effectuer trois ans de détention supplémentaires.

Incarcéré depuis mai 2017 pour ces faits, il a été maintenu en détention.

Source : La Montagne

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