Rennes | Un ancien champion de kayak breton condamné pour agression sexuelle sur mineurs

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Une peine de prison encore à la hauteur de cette justice laxiste
L’ancien entraineur et champion breton de kayak, Jean-Yves Prigent a été condamné ce vendredi 12 juillet à Rennes, à quatre ans de prison pour agression sexuelle sur deux stagiaires mineurs. Les faits se sont produits lors d’une compétition à Châteauneuf-sur-Cher, dans le Cher, en mars dernier.

Lors de l’audience de ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Rennes, comme lors de l’enquête, Jean-Yves Prigent reconnait l’ensemble des faits : la main dans le dos, sur les fesses, sur le sexe des deux adolescents, âgés de 16 et 17 ans.

Des attouchements commis par l’entraineur de kayak, sur les deux jeunes qui dormaient, à son invitation, sur la même couchette que lui dans son camping-car, au cours de deux nuits successives en mars 2024, en marge d’une compétition de kayak à Châteauneuf-sur-Cher, dans le Centre-Val de Loire.

À la barre, l’ancien entraineur est incapable de formuler ce qui l’a poussé à agir, malgré trois mois de travail avec un psychologue.

Ces actes “ne représentent pas ma personne, ni cinquante ans de militantisme auprès des jeunes, et c’est ça qu’on va retenir de moi, j’en ai bien conscience et cela me rend très malheureux”, explique Jean-Yves Prigent, évoquant “la honte” face à ce qu’il estime être “une sortie de route”.

Pour l’avocat des parties civiles, Me Thomas Serrand, il y avait bien “un processus d’emprise, bien rôdé”.

Il a rappelé les invitations de l’entraineur aux jeunes qu’il entraînait à dormir dans le même lit dans son appartement ou encore les SMS “déplacés”, comme : “Je me couche en pensant à toi”. “La vérité, c’est qu’il avait une véritable attirance pour les mineurs. Vis-à-vis des parents, il était insoupçonnable”, a lancé l’avocat.

Les deux jeunes adolescents sont aujourd’hui en échec scolaire, isolés et écartés du monde du kayak, eux qui se rêvaient sportif professionnel pour l’un, entraîneur pour l’autre.

La voix tremblante, Jean-Yves Prigent a présenté de nouveau ses excuses “aux victimes, aux familles et au monde du canoë-kayak”.

Son avocate, Maitre Cassandre Férard, a rappelé qu’une expertise psychologique avait établi la “non-dangerosité” de Jean-Yves Prigent et souligné qu’il était rare “d’obtenir des aveux dans des affaires d’agression sexuelle”.

Peine de prison et interdiction d’exercer auprès de jeunes pendant dix ans

La condamnation est conforme aux réquisitions du procureur : quatre ans de prison dont trois assortis d’un sursis probatoire de deux ans.

La peine de prison d’un an ferme est aménagée, avec le port d’un bracelet électronique.

Jean-Yves Prigent écope aussi d’une interdiction d’exercer auprès des jeunes pendant dix ans.

Il ne doit pas paraître au club de kayak de Rennes et de Cesson-Sévigné.

Agé aujourd’hui de 70 ans, Jean Yves Prigent a indiqué qu’il ne ferait pas appel de la décision du tribunal correctionnel de Rennes.

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