Quimper | Un trentenaire condamné pour agressions sexuelles

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Neuf victimes sont à deplorer dans cette affaire
Série d’attouchements et d’exhibitions sexuelles à Quimper au préjudice de neuf jeunes femmes dont des mineures. Mardi 10 septembre 2024, un homme de 31 ans a été reconnu coupable.

Pas de déclaration ; encore moins d’explication.

Mardi 10 septembre 2024, le prévenu, 31 ans, a tenu à garder le silence sur une série d’agressions et exhibitions sexuelles à Quimper (Finistère), d’avril à juillet.

Ouvrier dans le bâtiment, il a été interpellé fin juillet et a passé un peu plus d’un mois en détention provisoire.

Début août, le tribunal avait ordonné une expertise psychiatrique.

Neuf victimes de 14 à 25 ans

En tout, il y a neuf victimes dans cette affaire.

Des jeunes femmes, de 14 à 25 ans.

Tous les faits ont eu lieu en plein jour, « toujours par surprise », a pointé la procureure Marie-Noëlle Collobert.

La première agression remonte au 13 avril au Braden à Quimper.

En début d’après-midi, une jeune femme rentre chez elle après avoir promené son chien.

Le prévenu lui baisse son pantalon et ses sous-vêtements.

Il lui passe la main dans l’entre-jambes.

La victime était au tribunal, mardi.

C’est très difficile d’en parler.

Je serai traumatisée à vie.

Après les faits, j’ai dû vivre chez mes parents pendant un mois.

J’ai dû déménager.

Exhibitions et masturbation

Les autres agressions et exhibitions sexuelles ont eu lieu dans le quartier d’Ergué-Armel.

Dernière en date : le 9 juillet, rue Pen-ar-Stang.

À l’arrêt de bus, une femme de 22 ans a dénoncé des attouchements sur les fesses.

Elle a déclaré aux policiers que l’homme était en train de se masturber.

« Est-ce que je peux continuer jusqu’à ce que je jouisse ? », lui aurait-il lancé.

Au tribunal, quatre victimes sont venues identifier formellement leur agresseur.

Ce dernier vit chez sa mère à Plomelin.

Il a un casier vierge.

La défense plaide la relaxe

La procureure Marie-Noëlle Collobert a noté que « des photos à caractère pornographique » mettant en scène de « très jeunes filles » ont été retrouvées dans son ordinateur.

« Oui, Monsieur consomme de la pornographie. Point barre »,

a rétorqué Maitre Jennifer de Kerckhove en défense pour balayer les soupçons de pédopornographie.

Dans l’expertise psychiatrique, Monsieur reconnaît les agressions, mais pas les exhibitions.

Je n’avais pas compris que son conseil allait plaider la relaxe.

Marie-Noëlle Collobert, la procureure.

18 mois de prison ferme

Elle a déploré l’absence de réponses de la part du prévenu.

La représentante du ministère public avait pris de « lourdes réquisitions », soit quatre ans de prison dont un avec un sursis probatoire de deux ans, assortis d’un maintien en détention.

Maitre Jennifer de Kerckhove s’y est opposée.

Elle s’est dite « ébahie par le traitement de ce dossier où Monsieur serait le coupable idéal dès le début ».

Et d’ajouter : « Dans cette procédure, on picore, on prend ce qui nous arrange. »

Pour elle, le doute existe sur la culpabilité de son client.

Le tribunal l’a finalement condamné à 18 mois de prison ferme et 18 mois avec un sursis probatoire de deux ans avec interdiction de contact avec les victimes.

Le trentenaire est reparti en détention à l’issue de son procès.

Cette décision est susceptible de faire l’objet d’un appel.

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