Quimper | Quatre ans ferme au beau-père incestueux
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 15/06/2016
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Un quinquagénaire était poursuivi pour des agressions sexuelles sur sa belle-fille mineure, à Quimper et vers Quimperlé.
Une fois par semaine pendant plus de trois ans.
À la barre, ce petit homme trapu, 55 ans et originaire de Quimperlé, n’est pas plus loquace que depuis que l’affaire a éclaté, en juin 2014.
« Je n’ai strictement rien fait à Noémie* » répond-il à la présidente Mylène Sanchez.
Sa belle-fille, 16 ans aujourd’hui, l’accuse de l’avoir agressée sexuellement, en moyenne une fois par semaine entre le 1er janvier 2011 et le 27 juin 2014. Sur le banc des parties civiles, son émotion la submerge. Les larmes s’échappent : « Tout ce que j’ai dit est vrai. »
L’affaire débute dans le domicile familial à Quimper, puis la famille déménage dans le pays de Quimperlé. Attouchements, baisers forcés et volés… Dans le salon, la salle de bains lorsqu’elle sort de la douche, dans l’intimité de sa chambre. Alors même que sa mère était parfois dans la maison.
La mère d’une amie de la victime alerte la sauvegarde de l’enfance en 2014 : un signalement est adressé au procureur. La mère de la victime dépose plainte et se sépare de l’homme… avant de se remettre avec.
« Il a un instinct pervers. Il déshabille les femmes du regard » avait lâché une autre de ses filles.
Avis partagé par un ami du couple :
« Il regardait les gamines aux arrêts de bus. » Et disait bonjour à sa belle-fille de 12 ans en l’embrassant sur la bouche.
Pour Me Stéphanie Duroi, l’avocate de la victime qui demande 12 000 € de dommages et intérêts, « ça s’appelle un viol ». Elle refuse de croire à une invention de sa cliente pour éloigner le beau-père indésirable.
Le procureur Thierry Lescouarc’h non plus, qui requiert 4 ans de prison ferme avec mandat de dépôt, 5 ans de suivi sociojudiciaire et son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.
« Il n’y a pas eu de version précise » estime Me Vincent Lauret, l’avocat du prévenu qui a déjà fait un an de prison avant d’être placé sous contrôle judiciaire.
Le tribunal le condamne à 4 ans ferme, 3 ans de suivi sociojudiciaire, l’obligation d’indemniser la victime et l’inscription au fichier.
*Prénom d’emprunt.
Source : http://www.ouest-france.fr/
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