Pleyben | Un jeune homme condamné à du sursis pour agressions sexuelles

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« Il nie les évidences de façon stupide »
Un homme âgé de 25 ans a été condamné à huit mois de prison avec sursis par le tribunal de Quimper, ce jeudi, pour atteintes sexuelles commises dans le pays de Pleyben en 2021.

Jeudi 5 janvier 2023, sur le banc du tribunal de Quimper, les deux jeunes victimes se tiennent les mains. Leurs jambes tremblent. Devant elles, un homme âgé de 25 ans, poursuivi pour des faits d’agression sexuelle et de corruption de mineur commis dans le pays de Pleyben, s’avance à la barre.

L’affaire débute le 12 octobre 2021. Ce jour-là, il est environ minuit lorsqu’un médecin de l’hôpital de Quimper sollicite la police pour une suspicion d’agression sexuelle sur une patiente âgée de 16 ans.

Lorsqu’elle sera entendue, l’adolescente, souffrant d’importantes fragilités psychologiques, raconte avoir rencontré un garçon, le prévenu, via Snapchat (une application gratuite de partage de photos et de vidéos, NDLR).

Du CBD et le trou noir

Pendant plusieurs semaines, tous les deux auraient eu une relation épistolaire. Mais au fil des messages, le jeune homme se serait montré insistant, demandant régulièrement des photos un peu osées ou alors de la rencontrer, toute seule. Elle finira par céder, envoyant une photo de sa poitrine et acceptant qu’ils se rencontrent.

Lors de ce rendez-vous, le jeune homme aurait proposé de fumer du CBD. C’est le trou noir.

Quand elle se réveillera, l’adolescente affirme qu’elle était dénudée et que le prévenu avait pris la fuite. Ce dernier, à l’audience, réfute fermement tous les faits. Selon lui, il n’a jamais parlé, ni vu cette fille.

Pourtant, les messages ont bien été envoyés depuis son téléphone portable. Un téléphone qui a aussi borné sur place le jour de l’agression décrite par la victime. Sa voiture, même marque, même couleur, aurait également été vue sur les lieux.

« Ce n’est pas moi. Je ne sais pas »

, affirme-t-il.

À l’audience, une autre victime a également évoqué sa rencontre avec le prévenu : « Il a voulu m’embrasser de force sur la bouche ». Toujours selon elle, il lui aurait aussi caressé, dans sa voiture, le sexe et la poitrine au-dessus des vêtements, tentant d’obtenir un rapport sexuel.

« Il nie les évidences de façon stupide »

Au cours de l’enquête, les gendarmes ont entendu de nombreuses jeunes femmes qui ont discuté avec le prévenu sur Facebook, Snapchat, Lovoo ou encore Badoo. Et là, toujours la même réponse de la part des femmes : le prévenu est décrit comme « trop insistant », demandant sans cesse des photos dénudées ou des rapports sexuels. Mais là encore, le jeune homme, dont le casier judiciaire est vierge, affirme que ce n’était pas lui.

« Il nie les évidences de façon stupide. Les preuves sont là, on ne va pas épiloguer là-dessus »

, a déclaré le procureur de la république, Philippe Lemoine, requérant six mois de prison avec sursis.

Au terme de l’audience, il a été condamné à huit mois de prison avec sursis et le tribunal a ordonné son inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

Par ailleurs, il doit indemniser les victimes à hauteur de 3 000 €.

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