Perpignan | Youcef Baali un homme de 24 ans aurait violé ou tenté de violé plusieurs adolescents sous la menace d’une arme blanche
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 12/05/2019
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Jugé pour viol et agressions de jeunes garçons près d’un lycée à Perpignan
Un homme tout juste âgé de 24 ans comparaît à compter de ce vendredi 10 mai devant les assises des Pyrénées-Orientales pour tentative de viol aggravé, viol sur mineur de moins de 15 ans, violences aggravées et extorsion aggravée, le tout sous la menace d’une arme en juin 2016, en l’espace de six jours.
La plupart des victimes ont été abordées dans le secteur du lycée Arago.
Quatre jeunes garçons se retrouveront ce vendredi sur le banc des victimes des assises face à un même homme, Youcef Baali, accusé de les avoir agressés voilà près de trois ans alors qu’ils étaient âgés de 14 à 15 ans.
Tout débute le 3 juin 2016, vers 12 h 30 quand un élève qui regagnait le lycée Arago via le pont de la SNCF, aurait rencontré un jeune homme qui lui aurait demandé ses origines et son adresse.
Apeuré, le lycéen se serait enfui. Or, le 6 juin, le même individu, aux abords de l’établissement scolaire, l’aurait saisi au niveau de l’épaule en sortant un couteau avant qu’il ne réussisse à s’échapper.
Un stratagème pour aborder les victimes
Deux jours plus tard, le 8 juin, dans la matinée, un autre jeune homme qui passait à pied sous un tunnel depuis la gare routière pour se rendre au lycée Arago, aurait été abordé par un individu qui lui aurait demandé avec insistance s’il avait “son shit” et qui l’aurait conduit sur un terrain vague du côté du Vernet. Là, il aurait tenté de le violer mais sans y parvenir face à la résistance de la victime.
Un stratagème utilisé à nouveau le même jour auprès de trois autres lycéens qui avaient été importunés, selon le signalement fait par le proviseur du lycée Arago.
Le dimanche 12 juin 2016, vers 9 heures, un adolescent qui attendait un ami devant l’école maternelle rue Déodat-de-Séverac aurait vu un homme s’arrêter pour lui demander de l’argent. Il aurait refusé et l’individu aurait sorti son arme blanche, l’aurait entraîné de force dans un abri servant de poulailler dans la cour de récréation où il l’aurait soumis à une relation sexuelle.
Quelques heures plus tard, l’alerte est donnée auprès de la police pour le vol d’un téléphone portable sous la menace d’un couteau dans un square. La description de l’agresseur, correspondant parfaitement au signalement de l’auteur du viol commis le matin même, permettra finalement d’interpeller Youcef Baali place du Puig et de faire le lien avec les autres faits.
Le mis en cause apparaissait d’abord confus dans ses déclarations, ne réfutant pas les accusations des victimes, sans pour autant avouer ou fournir d’explication, affirmant ne se souvenir de rien.
Changera-t-il de version ? Un huis clos devrait être prononcé au vu de l’âge des victimes au moment des faits. Verdict attendu mardi 14 mai.
Les parties civiles seront représentées par Mes Philippe Lida, Sylviane Guiard, Fabien Large-Jaeger, Elisabeth Rey.
Troubles psychiatriques ou contrôle de ses actes ?
Le point central du procès reposera vraisemblablement sur les expertises psychologiques et psychiatriques qui devraient occuper toute cette première journée.
“Ce garçon est malade, plaide Me Xavier Capelet, l’avocat de l’accusé. On a des conclusions contradictoires. Un examen parle d’une absence du contrôle de ses actes au moment des faits. Une autre va dans le même sens. Or, une troisième expertise en binôme affirme que tout va bien. Or, il apparaît qu’il a un souci qui s’est révélé avant ces faits”.
Né à Perpignan en 1995 où étaient venus s’installer ses parents, Youcef Baali a regagné l’Algérie à l’âge de 2 ans jusqu’à son retour dans les P.-O. à 16 ans. Il est alors confié à une amie de la famille mais se retrouve vite sans domicile. Il est rapidement pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, est placé en foyer. Souffrant de troubles, il fera un séjour dans un service psychiatrique spécialisé de Thuir.
Il aurait également été hospitalisé en Algérie où il est reparti juste après sa majorité à la suite à la mort de sa grand-mère.
“Ce décès serait l’élément déclencheur”,
ajoute son avocat. Soumis à un suivi médical assez lourd, il serait alors rentré en France en mai 2016 peu avant les faits. À ce moment-là,
“depuis plusieurs jours, avait-il raconté, il ne prenait plus son traitement et était en proie à l’énervement”.
Source : midilibre
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