Perpignan | Un homme de 65 ans condamné à 6 mois ferme pour avoir agressée sexuellement une adolescente de 14 ans dans un parc

La jeune fille rapporte qu’elle déjeunait près de son collège à Perpignan quand elle a été agressée.

Illustration – D. R.

Malgré son jeune âge, malgré les larmes qui lui troublent le regard, l’adolescente fait courageusement face au tribunal correctionnel de Perpignan.

Elle explique l’agression dont elle rapporte avoir été victime le 26 juin, voici moins de deux semaines.

Ce jour-là, vers midi et demi, elle se rend au parc pour déjeuner, non loin du centre de secours et d’incendie de Perpignan.

Un homme l’appelle, elle ne comprend pas ce qu’il dit, alors elle s’approche de lui.

Il l’attrape par le bras, lui touche la poitrine, puis le sexe, l’embrasse de force.

Elle se débat, tombe au sol mais il la rattrape par les cheveux.

Il déboutonne son pantalon pour tenter encore de la toucher, puis, toujours en la maintenant d’une main, il se masturbe à côté d’elle.

Elle reste aussi calme que possible, elle lui dit qu’elle doit retourner en cours, mais qu’elle reviendra demain.

Il relâche son emprise et elle réussit enfin à s’échapper.

Elle se réfugie au collège où les responsables, s’apercevant de son état, préviennent aussitôt la police.

Le suspect dont le signalement est très précis sera interpellé très rapidement.

Devant ses juges, l’homme de 65 ans nie tout.

Elle est spontanément venue s’asseoir sur le banc qu’il occupait.

Ils ont discuté un moment puis elle lui a fait deux bises et est repartie.

À la barre, la mère de la plaignante s’interroge : comment cet homme qui ne s’exprime qu’en marocain a-t-il eu une conversation avec sa fille alors qu’elle ne parle que français et deux ou trois mois d’algérien?

Pour la procureure, la crédibilité de la collégienne ne pose aucun problème, elle réclame 6 mois ferme.

En défense, Me Sow, réplique très logiquement qu’il n’y a ni preuve ni témoin contre son client, que le doute doit donc lui bénéficier.

Le tribunal estime pourtant suffisants les éléments en sa possession, il déclare le prévenu coupable et le condamne à 12 mois de prison dont la moitié avec sursis.

Il prononce une obligation de soin pour lutter contre “les déviances sexuelles” et maintient l’homme en détention.

Source : L’indépendant

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