Pédophilie | Le procès de l’innommable s’ouvre ce mardi matin à la cour d’assises des Vosges. Un couple livrait ses propres enfants à un pédophile
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 04/11/2015
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Ce mardi matin va s’ouvrir le troisième et dernier procès de cette quatrième session de la cour d’assises des Vosges à Epinal.
Cette fois-ci, aucun renvoi, faute d’avocats, ne semble envisageable.
Les jurés devraient donc statuer pendant quatre jours sur ce dossier glauque pour lequel comparaissent deux hommes et une femme, tous âgés d’une trentaine d’années.
Ces trois personnes vont en effet comparaître dans le box des accusés afin de s’expliquer sur des faits de viols et des agressions sexuelles commis sur des mineurs de moins de 15 ans au cours de l’année 2012. Ces jeunes victimes, au nombre de quatre, ne sont autres que les propres enfants des accusés. Leur âge apporte encore plus d’effroi puisque ces enfants (deux garçons et deux filles) n’avaient que onze ans, pour le plus vieux, et à peine un an pour le plus jeune, au moment des faits.
Pour comprendre cette histoire sordide, il faut remonter à l’automne 2012. À cette époque, l’administrateur d’un site internet libertin effectue un signalement auprès des autorités judiciaires afin de dénoncer des messages pour le moins explicites. Un utilisateur décrivait des actes sexuels qu’il aurait commis, en compagnie de sa femme, sur ses propres enfants.
Des investigations sont immédiatement déclenchées et les enquêteurs vont identifier un couple ayant deux enfants d’environ 10 ans, résidant dans une commune du secteur de Remiremont.
Échanges entre internautes
En décembre 2012, les gendarmes interpellent ce couple et effectuent une perquisition à son domicile. Les découvertes qui vont en découler sont saisissantes. Sur l’ordinateur du père de famille, les enquêteurs tombent sur de nombreuses photos à caractère pédopornograhique. Parmi ces photos se trouvaient celles de ses deux garçons entièrement dénudés.
Mais l’exploitation informatique va surtout mettre en évidence des conversations régulières avec un père de famille divorcé, âgé lui aussi d’une trentaine d’années. Domicilié en Charente, cet homme serait venu à deux reprises au domicile du couple vosgien, accompagné par ses enfants.
Et lors de ses « visites », des échanges pour le moins scabreux se sont produits. Le Charentais a ainsi livré sa fille de 5 ans au trentenaire vosgien. En échange de sa fillette, il assouvissait ses propres désirs avec l’épouse de ce dernier.
Suite aux diverses auditions, les enquêteurs ont également conclu que le couple vosgien avait commis des attouchements sexuels sur ses deux enfants, notamment lors d’exhibitions devant une webcam. Pourtant, l’épouse conteste ces faits en affirmant que c’est son mari qui l’a forcée à commettre ces gestes sur ses fils.
On se dit que l’affaire a atteint son paroxysme. Sauf qu’il y a un autre élément sur lequel va devoir s’expliquer le père de famille charentais. D’après l’enquête, il aurait lui aussi violé sa propre fille de 5 ans et se serait également livré à des agressions sexuelles sur sa seconde fillette, alors que cette dernière n’avait pas encore deux ans…
A tous ces éléments viendra s’ajouter une dernière accusation qui semble malheureusement logique au regard de l’ensemble de ce dossier : celle de la détention de plusieurs milliers d’images pédopornographiques sur les ordinateurs saisis aux domiciles des accusés.
Ce procès hors normes débutera donc ce mardi. Et au regard du contexte, il se peut qu’il ne soit pas public.
Un éventuel huis clos, total ou partiel, peut être demandé… Quoi qu’il en soit, le jugement sera rendu ce vendredi.
Source: http://www.vosgesmatin.fr/
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