Paris | Un instituteur soupçonné d’agressions sexuelles sera réintégré en janvier

Un instituteur d’une école privée de Paris, qui avait fait l’objet de soupçons d’agressions sexuelles sur des élèves mineures, retrouvera un poste en janvier.

L’enquête préliminaire le visant a été classée sans suite, a-t-on appris, ce lundi 18 décembre, auprès de l’enseignement catholique.

Il retrouvera un poste dès la rentrée de janvier.

Un enseignant d’une école privée de Paris, qui avait fait l’objet de soupçons d’agressions sexuelles sur des élèves mineures au printemps dernier, a été blanchi.

Instituteur en classe de CM2 jusqu’au printemps au sein de l’ensemble scolaire Sainte Jeanne-Elisabeth (VIIe arrondissement), sous contrat avec l’État, cet homme d’une quarantaine d’années avait été mis à pied à titre conservatoire par le rectorat, après un signalement de son chef d’établissement.

Fin mars, sept collégiennes de sixième avaient témoigné contre cet homme.

Elles avaient évoqué « des câlins, des embrassades sur la joue, de façon régulière, notamment pendant des classes vertes », d’après une source proche du dossier.

Le sort de ce professeur des écoles « considéré comme un très bon pédagogue, très apprécié des enfants, avec qui il avait un contact facile », avait suscité des « tensions vives » parmi les professeurs et parents d’élèves, selon cette source.

Le parquet avait ouvert une enquête préliminaire du chef d’« agression sexuelles sur mineurs de 15 ans par personne ayant abusé de ses fonctions ».

Cette enquête a été classée sans suite en août « au motif que l’infraction était insuffisamment caractérisée ».

Le directeur diocésain de l’enseignement catholique de Paris, Jean-François Canteneur, l’a indiqué ce lundi 18 décembre à l’AFP.

Selon cette même source, le rectorat a à son tour refermé fin octobre la procédure disciplinaire interne qu’il instruisait à l’encontre de cet enseignant.

Ce dernier a cependant « accepté qu’on laisse courir sa mise à pied jusqu’à fin décembre, ce qui a permis de préparer son arrivée dans un nouvel établissement en bonne intelligence », a estimé le directeur diocésain.

Sa nouvelle affectation, dans une école parisienne très éloignée de la précédente, prend effet à la rentrée de janvier.

Le responsable de l’enseignement catholique parisien met en avant une « gestion saine » de ce dossier.

« Nous avons tous intérêt à ce que les gens osent parler et que leur parole soit traitée avec sérieux.

Mais une fois que la justice s’est prononcée, si elle dit qu’il n’y a rien dans le dossier, il faut considérer qu’il n’y a rien », a-t-il conclu.

Source : Ouest-France

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