Paimpol | Un récidiviste de 73 ans qui travaillait comme entraineur auprès d’enfants a été condamné à 8 ans ferme pour agressions sexuelles sur 2 fillettes du club et sur ses 2 petites filles

Récidiviste, le septuagénaire a été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur deux fillettes d’un club de sport de la région de Paimpol, dont il était entraîneur. Et sur ses deux petites filles.

Condamné à deux ans de prison en 2000 pour des agressions sexuelles par ascendant, l’homme de 73 ans se retrouve à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc lundi 19 août 2019 pour des faits identiques.

Comme si les deux ans de prison et le suivi psychiatrique n’avaient servi à rien.

« J’ai eu la révélation en 2006 que j’avais eu une attirance pour les enfants », explique l’ancien ingénieur dans les Télécoms.

« Vous ne pensez pas qu’il y a un problème ? », interroge la présidente.

Après avoir purgé sa peine de prison, le retraité se met au sport.

En 2010, il devient entraîneur et président d’un club de sport dans la région de Paimpol.

Il se retrouve à entraîner des enfants.

Impensable pour le procureur :

« Après votre sortie de prison, vous auriez dû avoir le souci permanent de ne pas approcher les enfants », tonne le parquet.

Il fait aussi des activités périscolaires et intervient dans des kermesses.

C’est dans le cadre du club de sport qu’il agresse sexuellement deux fillettes d’à peine dix ans.

Il leur offre des cadeaux, des repas, du parfum…

Il arrive qu’elles dorment chez lui.

« On avait confiance en lui », explique, effondrée, la mère qui a déposé plainte en janvier 2019.

Il s’était proposé de les garder le jour où leurs parents assistaient à des obsèques

Il se livre à des attouchements sexuels sur les deux enfants.

Le prévenu se défend.

Les mains dans la culotte ?

« C’était un accident, une glissade. »

Les mains entre les cuisses. ?

« C’était pour éviter les coups de pied ».

L’homme, qui avait toujours des responsabilités dans le monde du sport jusqu’à son interpellation et son placement en détention provisoire en juin 2019, ne reconnaît pas franchement.

« Il s’enferme dans le mensonge, explique un avocat.

Elles [les enfants] sont minées par ce qui s’est passé » poursuit-il.

Le 16 avril 2019, l’une de ses petites filles, âgée aujourd’hui d’une vingtaine d’années, dépose plainte.

Lorsque ses parents la confiaient à leur grand-père, il abusait d’elle.

Elle dormait dans son lit.

« Elle dormait avec moi parce qu’elle avait peur la nuit. »

Son témoignage poignant bouleverse la salle.

Elle dit sa douleur.

Ses années chez le psychologue pour se reconstruire, ses cauchemars qui la réveillent en pleine nuit.

Et soudain se retourne vers son grand-père assis derrière d’elle.

Et s’adresse à lui :

« Je ne te souhaite pas de vivre l’enfer comme je l’ai vécu. »

Une seconde petite fille est aussi victime des agissements de son grand-père.

Elle avait cinq ans à l’époque.

« Il y a quatre victimes aujourd’hui, mais combien y en a-t-il », s’interroge un avocat.

« Des faits auraient pu être qualifiés de viols.

J’ai peur qu’il y ait d’autres victimes », poursuit Jean-Guillaume Le Mintier, avocat.

Lors des perquisitions, les enquêteurs ont trouvé sur l’ordinateur du prévenu des images et des films pédopornographiques insoutenables.

« C’est un pédophile déguisé en moniteur de sport.

C’est avant tout un prédateur sexuel », assure le procureur.

Il requiert huit ans de prison «  à l’encontre du récidiviste sexuel ».

À minuit, le tribunal rend sa décision : huit ans de prison, avec cinq ans de suivi sociojudiciaire et interdiction d’entrer en relation avec les victimes.

Source : Ouest France

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