Outreau | Animateur jugé pour des viols et agressions sexuelles contre 14 jeunes enfants

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L’accusé a reconnu des caresses, des masturbations, fellations et sodomies sur dix d’entre eux
L’animateur du centre socio-culturel âgé de 29 ans, intervenait dans plusieurs écoles et dans ce centre socio-culturel, à la fois comme animateur, AVS et bénévole. Il doit également répondre de détention et consultation habituelle d’images pédopornographiques.

Actualisation de 3 Juillet 2021 :

L’animateur jeunesse a été condamné ce vendredi par la cour d’assises du Pas-de-Calais à vingt ans de réclusion criminelle, assorties d’une peine de sûreté de onze ans, pour des viols et agressions sexuelles sur des enfants de 3 à 6 ans.

Il a été reconnu coupable de viols et d’agressions sexuelles sur 13 enfants, 12 garçons et une fille.

Il a en revanche été relaxé des faits d’agression sexuelle sur une enfant, qu’il a toujours niés.

Il est également condamné pour consultation et détention d’images pédopornographiques, notamment des vidéos de ses actes filmés par sa propre caméra.

« La peine est juste.

Il l’accepte et ne fera pas appel », a réagi son avocate, Me Alexandra Waquet.

Pour Me Tachon, avocat de la partie civile, « c’est une décision sévère, mais à l’aune de la gravité des crimes commis ».

Actualisation du 2 juillet 2021 :

Vingt ans de réclusion requis contre un animateur d’Outreau accusé de viols et d’agressions sexuelles.

La cour d’assises du Pas-de-Calais a requis, jeudi 1er juillet, 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre d’un animateur jeunesse, accusé de viols et d’agressions sexuelles sur 14 enfants de 3 à 6 ans, à Outreau. Le verdit est attendu aujourd’hui, à Saint-Omer, au terme de 12 jours de procès.

Le ministère public a requis la peine maximale, assortie d’une peine de sûreté de 12 ans à l’encontre d’un animateur d’Outreau.

Agé aujourd’hui de 33 ans, l’homme est jugé pour des viols et agressions sexuelles commis entre 2015 et 2017 alors qu’il était animateur au centre socio-culturel et responsable des activités périscolaires dans des écoles de la ville d’Outreau.

L’enquête a permis d’identifier 14 enfants victimes, 12 garçons et deux filles.

Depuis le box des accusés, l’accusé a reconnu des caresses, des masturbations, fellations et sodomies sur dix d’entre eux, mais a maintenu ses dénégations concernant quatre enfants. Il est également jugé pour consultation et détention d’images pédopornographiques, parmi lesquelles des vidéos de ses actes, filmés avec sa propre caméra.

L’avocat général Pierre Besse, a pointé :

“Au cours des débats, rien n’a été rassurant. Les experts nous l’ont dit : R.G est un pédophile, c’est profondément inscrit en lui”.

Il a dénoncé :

“Il a organisé toute sa vie pour être auprès d’enfants. Malgré son intelligence, il n’a pas su éviter son passage à l’acte et n’a jamais entrepris de se soigner”.

L’avocat général a également souligné le très jeune âge des victimes et dit “ne pas comprendre les dénégations” de l’accusé concernant les déclarations de quatre enfants.

“Ces familles n’ont aucun intérêt à charger l’accusé. Je vous le dis en mon âme et conscience : il y a eu des agressions sexuelles à leur encontre”.

Ses réquisitions comprennent également un suivi socio-judiciaire d’une durée de 15 ans, le port d’un bracelet électronique mobile à l’issue de la peine de prison, une injonction de soins, une obligation de résider dans un endroit déterminé en dehors de la juridiction de Boulogne-sur-Mer, des interdictions de contact avec les victimes et leurs parents et d’exercer une activité en contact avec des mineurs.

Article du 16 juin 2021 :

Un animateur doit comparaître à partir de jeudi devant les assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer pour des viols, tentatives de viol et agressions sexuelles commis contre 14 très jeunes enfants, à Outreau (Pas-de-Calais).

L’enquête a débuté en mars 2017, lorsque la mère d’un petit garçon de 14 ans qui était en contact avec cet animateur dans un centre socio-culturel d’Outreau a dénoncé à la police des violences sexuelles contre son fils.

En garde à vue, cet homme alors âgé de 29 ans au casier judiciaire vierge a reconnu des atteintes sexuelles contre ce petit garçon, dont une tentative de viol dans le dortoir du centre, qu’il a filmée, mais aussi contre 4 autres enfants, âgés de 4 ou 5 ans. Certaines s’étaient déroulées dans une école d’Outreau où il intervenait pendant les temps d’activités périscolaires.

Il est finalement jugé pour des agissements sur 14 enfants, 12 petits garçons et deux fillettes, entre septembre 2015 et mars 2017. Pour 5 de ces enfants, il est accusé de viol.

Le jeune homme, qui a été placé en détention provisoire, reconnait certains faits mais en nie d’autres.

Il doit également répondre de détention et consultation habituelle d’images pédopornographiques. Il intervenait dans plusieurs écoles et dans ce centre socio-culturel, à la fois comme animateur, AVS (auxiliaire de vie scolaire, chargé d’accompagné un enfant handicapé scolarisé en milieu ordinaire) et bénévole. Il avait également accompagné des colonies de vacances d’enfants de militaires mais aucun fait ne lui est reproché dans ce cadre.

Son avocate, jointe par l’AFP, n’a pas souhaité faire de déclaration à la presse.

Dans les structures d’Outreau où il travaillait, l’animateur était,

considéré comme un véritable pédagogue“, “très bien noté, extrêmement apprécié de ses collègues et de la direction”,

souligne Me Fabienne Roy-Nansion, avocate de 2 familles.

“Le recueil de la parole des enfants s’est fait de façon très précautionneuse, il n’y a pas de pollution de la parole des enfants”,

se félicite cette avocate, qui était aussi intervenu dans l’affaire dite “d’Outreau”.

Outre les familles des enfants, la Voix de l’enfant s’est portée partie civile dans ce dossier.

“Il faut une mobilisation de l’opinion publique sur sa responsabilité de signaler ce type de faits”,

souligne la présidente de l’association, Martine Brousse.

“Que s’est-il passé pour que personne ne se soit aperçu de rien pendant des années ? Des informations ont-elles été transmises sans être traitées ?”,

s’interroge-t-elle.

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