Orléans | Soupçonné de viol sur sa fille, il restera détenu jusqu’au procès

Un homme de 42 ans accusé de viol sur sa fille a fait appel d’une prolongation de détention alors que son procès est prévu les 4 et 5 novembre prochains devant la cour d’assises de Loir-et-Cher

Photo d’archive La Provence

Le quadragénaire avait été incarcéré, dans un premier temps, du 30 janvier 2017 au 1er février 2018. Puis avait bénéficié d’une mise en liberté sous contrôle judiciaire strict jusqu’au 29 mai 2018.

Mais cette mesure avait été révoquée car il n’avait pas respecté les obligations fixées par le juge (il a eu des échanges téléphoniques avec sa fille). Si bien qu’il se trouve toujours en détention provisoire à quelques mois de sa comparution.

Il est soupçonné d’avoir violé sa fille de 2011 à 2016 dans les environs de Montrichard. La victime n’avait que 11 ans quand les premiers abus se sont produits.

La dénonciation de cet inceste est intervenue en janvier 2017 quand la mère a appris par sa sœur que son mari s’en prenait à leur fille. Il s’avère que l’homme détenait également des photos à caractère pornographique. Placé en garde à vue, il n’a pas cherché à nier, mais a cependant eu tendance à minimiser la gravité de ses actes.

Il a reconnu des pénétrations péniennes et plusieurs à l’aide d’objets sans toutefois préciser combien de fois il a abusé de sa propre fille. L’homme a expliqué son comportement par le fait que sa femme le délaissait.

L’expertise gynécologique de la fillette a confirmé les accusations tandis que l’expertise psychologique indique que la jeune victime reste traumatisée par ce qu’elle a subi.

Le père n’a jamais condamné auparavant. Dans leur rapport, le psychiatre et le psychologue ont écarté tout trouble psychique.

Ils évoquent une grande immaturité affective et une grande confusion sur la place respective de son épouse et de sa fille dans son existence, ce qui est propice au comportement incestueux.
L’avocate générale, Dorothée Mercier, s’est opposée à une nouvelle libération. 

Elle a insisté sur le risque de pression rappelant que l’accusé avait téléphoné à la victime et mis en avant un risque de renouvellement des faits sachant que l’intéressé « ne réalise pas bien ce qui s’est passé ».

L’homme n’a par ailleurs pas présenté de projet de sortie en cas de retour à la liberté.

La cour l’a maintenu en détention pour six mois.

Source : lanouvellerepublique.fr

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