Nord – Gravelines | Père, mère et oncles condamnés pour agressions sexuelles et sévices sur mineurs

Entre décembre 2007 et décembre 2008, une famille sans histoire de Gravelines, mais dénuée de repères sociaux, a basculé dans l’inacceptable avec les enfants du foyer, leur infligeant notamment sévices et agressions sexuelles. Fin juin, le tribunal les a condamnés à des peines de prison ferme.

Les faits reprochés aux cinq membres de la famille ont eu lieu à Gravelines, entre fin 2007 et fin 2008. PHOTO ARCHIVES
Les faits reprochés aux cinq membres de la famille ont eu lieu à Gravelines, entre fin 2007 et fin 2008. PHOTO ARCHIVES

« Vous avez compris ce qu’on vous reproche ? »

À la barre, cinq silhouettes de trentenaires lambda, qui acquiescent. L’histoire, qui aurait pu finir aux assises, est celle d’un couple, Julien et Natacha (NDLR : Les prénoms ont été changés pour soit disant protéger les enfants, ben tiens donc ! ). Ils habitent un appartement où il y a « beaucoup de passage ». Les frères de Natacha et sa belle-sœur sont souvent là.

Le couple tente de s’en sortir avec ses quatre garçons, âgés de 1 à 5 ans à l’époque.

« Je n’y arrivais pas », confesse la mère.

Tous les prévenus minimisent le climat de violence au foyer. Ils évoquent des fessées du père, « mais rien de bien méchant ».

Classé l’affaire comme celle d’Outreau ?

L’enquête a révélé une autre réalité : punis, les bambins devaient se tenir à genoux sur un balai en tenant à bout de bras des boîtes de conserve, ils recevaient « des coups de boule de papa », coups de pied dans le dos, au visage, coups de balai, de tout le monde. Placés depuis les faits, ils ont raconté à leurs familles d’accueil avoir été projetés contre le radiateur.

D’autres scènes ont été relatées, durant lesquels les enfants assistaient à des repas très alcoolisés, qui finissaient en partie fines.

« Un enfant raconte qu’il a dû aller sous la table caresser le sexe des adultes, avec une pomme en récompense », détaille la présidente.

Il est aussi question d’attouchements par le père, la maman et la tante.

« C’est n’importe quoi !, se défend le père. « Je n’ai rien fait de ça, j’aime mes enfants », s’emporte la mère.

Chez les oncles et tante, on n’a rien vu, rien entendu. Les avocats de la partie civile regrettent « une totale absence de remise en cause » des parents « qui ont gravement failli ».

Pour la défense, le dossier ne tient pas :

« On se base sur ce qu’ont écrit les familles d’accueil dans un cahier ! » L’ombre du procès Outreau plane.

NDLR, Autrement dit, les enfants mentent et aucuns des adultes n’est coupable de quoi que ce soit “

Le père est condamné à quatre ans de prison, avec mandat de dépôt. La mère à deux ans de prison. Leur autorité parentale leur est retirée.

L’un des oncles et sa compagne sont condamnés à deux ans et le deuxième oncle, poursuivi uniquement pour avoir participé aux « soirées », écope d’une peine de six mois.

Tous sont inscrits au fichier des délinquants sexuels et les quatre principaux prévenus devront se soumettre à un suivi sociojudiciaire de cinq ans. En cas de non-exécution, ils partiront trois ans de plus en détention.

Mais les faits sont requalifiés :

L’affaire, au départ, devait finir devant une cour d’assises, pour des faits de nature criminelle, notamment des viols sur les enfants, mais la cour d’appel de Douai a prononcé un non-lieu. Les déclarations faites en garde à vue par les mis en examen ont été effacées de la procédure car il a été considéré qu’elles n’avaient pas été recueillies de manière déontologique par les services de police. Le dossier a été requalifié en violences et agressions sexuelles, des faits jugés par le tribunal correctionnel.

NDLR : Nous constatons une fois de plus le laxisme patent de la Justice Française, quand il s’agit de viols d’enfants et de maltraitance.

 

Source : http://m.lavoixdunord.fr

 

 

 

 

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