Nîmes | 12 mois de sursis pour agression sexuelle sur sa fille

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La fillette restera marquée à jamais, son père lui, a refait sa vie
Le tribunal de Nîmes a récemment jugé un homme de 40 ans, accusé d’avoir abusé de sa fille, âgée de 9 ans, entre le 1er janvier et le 31 décembre 2021, pendant la période de confinement liée au COVID-19. Le prévenu, qui comparaissait libre, a reconnu les faits.

L’histoire tragique a émergé le 9 octobre 2024, lorsqu’Alicia, la victime, a confié à l’infirmière scolaire de son école qu’elle avait été agressée par son père.

Cette dernière, alertée par des scarifications visibles sur les poignets de la fillette, a pris la décision de signaler les faits aux autorités.

Alicia a décrit une soirée chez son père, où, après avoir bu de l’alcool, il l’avait assise sur ses genoux et lui avait fait subir des attouchements à caractère sexuel, d’abord à travers ses vêtements, puis directement sur son sexe.

Si la petite fille avait évoqué les faits à sa mère fin 2023, ce n’est qu’en 2025, après la découverte des blessures, que le signalement a été effectué à la justice.

La mère de la victime, choquée par les révélations, a expliqué qu’elle n’avait jamais remarqué de changement de comportement chez sa fille avant que l’infirmière ne prenne l’initiative de signaler l’incident.

Devant le tribunal, le père a reconnu l’abus et a expliqué qu’il s’était arrêté en pleine action en prenant conscience que son comportement était inacceptable, malgré son alcoolisation.

Depuis les faits, il a changé de profession, devenant chauffeur livreur, a cessé de consommer de l’alcool, et vit aujourd’hui en couple.

L’Association AGAVIP, partie civile, représentée par Maître Santamaria, a souligné que la victime semblait avoir dépassé, du moins partiellement, le traumatisme, mais qu’elle souhaitait toujours comprendre pourquoi son père, en qui elle avait confiance, avait agi ainsi.

L’avocate de l’association a insisté sur le fait que cette expérience marquerait la jeune fille à vie, en demandant 2000 euros de dommages et intérêts pour le préjudice moral subi.

L’expertise psychologique du prévenu a révélé une immaturité émotionnelle, le père se décrivant comme timide et réservé.

Il a reconnu la gravité de ses actes, mais n’a pas pu fournir d’explication satisfaisante pour son comportement.

Le procureur de la République a requis une peine de 20 mois de prison, dont 8 mois avec sursis probatoire, ainsi qu’une obligation de soins, de travail et d’indemnisation de la victime.

Il a également demandé que l’autorité parentale lui soit retirée.

Finalement, le tribunal a condamné le père à 12 mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve pendant 18 mois.

Il devra également suivre des soins et indemniser sa fille à hauteur de 12 000 euros. Toutefois, la décision du tribunal n’a pas inclus le retrait de l’autorité parentale.

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