Nice | Le gérant d’une entreprise de graphisme agresseur sexuel en série
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 28/05/2022
- 17:23
Sa jeune victime avait 17 ans. Elle était venue faire un stage dans son entreprise de graphisme, dans le secteur du textile, en confiance. La lycéenne avait été acceptée pour cinq semaines, en mars et avril 2021. Il l’a agressée sexuellement.
Le gérant niçois, 47 ans au moment des faits, a été condamné ce lundi à quatre mois de prison avec sursis et une inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais) par le tribunal correctionnel de Nice.
La victime, droite, courageuse, était à la barre. Son agresseur était absent à l’audience. Il n’était pas plus représenté par un avocat. Très vite, en arrivant dans la boutique de graphisme, en mars 2021, la mineure s’était sentie mal à l’aise.
Le gérant lui avait posé une série de questions déplacées. À l’évidence, il avait épluché son identité numérique, tenté de regarder ses réseaux sociaux. Il lui avait même demandé si elle était célibataire.
“Je lui ai dit que je l’étais, que j’avais eu quelqu’un. Il m’a répondu que j’étais tombé sur le mauvais. Il m’a dit, les vieux c’est mieux.”
Les commentaires appuyés vont vite se transformer en attouchements.
Il lui touche, lui pince les hanches à de nombreuses reprises pour lui signifier qu’elle ne doit pas utiliser son téléphone dans l’entreprise. La jeune fille dit non, s’écarte, montre et exprime verbalement sa réprobation. Les commentaires graveleux pleuvent:
“Si tu vas dans le bureau, tu pourras utiliser tes mains d’une autre manière”,
lui dit-il.
Une autre jeune fille sera témoin des faits. Courageuse, l’adolescente en parlera à ses parents, à son établissement, et partira déposer plainte.
“C’était un contexte malsain”,
plaidera Me Aude Mutter, avocate de la victime. La procureure de la République a salué le grand courage de la jeune femme d’avoir mené l’affaire devant la justice et d’être présente à la barre pour témoigner.
En son absence, le prévenu a été condamné par défaut. Il devra verser 700 euros de préjudice moral à la victime et 500 euros pour ses frais d’avocat. Son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles l’obligera par ailleurs signaler tout changement d’adresse aux autorités et à indiquer son lieu de résidence chaque année. S’il ne répond pas à ces obligations, il pourrait être puni d’un maximum de deux ans de prison et de 30.000 euros d’amende.
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