Nevers | 12 ans de prison pour viols et d’agressions sexuelles sur trois mineurs

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« Une attirance pédophilique déniée »
Le pédocriminel a été reconnu coupable de viols sur un frère et une sœur de 6 et 13 ans, ainsi que d’agressions sexuelles sur un troisième mineur. Il aurait violé le frère, la sœur et agressé sexuellement le fils d’amis dans leur lit, en début de nuit.

À l’issue de trois jour de procès devant la cour d’assises de la Nièvre, les trois jeunes nivernais, mineurs au moment des faits, sont officiellement reconnus comme victimes.

Leur agresseur a été condamné, vendredi 12 mars, à douze ans de réclusion criminelle.

La réponse a été “oui” à toutes les questions. Moins de cinq heures ont suffi à la cour d’assises de la Nièvre pour déclarer un Nivernais de 35 ans coupable de viols sur un frère et une sœur de 6 et 13 ans ainsi que d’agressions sexuelles sur un troisième mineur.

Quelques heures plus tôt, vendredi 12 mars, l’avocate générale avait requis à son encontre dix-huit ans de réclusion criminelle.

Le Nivernais aurait violé le frère, la sœur et agressé sexuellement le fils d’amis dans leur lit, en début de nuit.

La plaidoirie de la défense n’aura pas semé le doute chez le jury, ni même fissuré son intime conviction.

Me Alexandre Liancier, l’avocat de l’accusé, avait prévenu :

« Ne trouvez-vous pas étonnant que les faits dénoncés se soient déroulés dans deux familles placées sous assistance éducative car il y a des carences ? Attention, vous ne jugez pas des gens normaux ».

L’affaire d’Outreau, l’acquittement en appel du père de l’accusé jugé pour viols sur sa sœur et lui… Il avait insisté :

« Il y a des vérités compliquées. Le doute doit toujours bénéficier à l’accusé ».

La remise en question des auditions, notamment de la plus jeune victime, jugées « suggestives », l’exposé de contradictions dites à l’audience par les témoins, et la mise en garde de conclusions tirées trop hâtivement –

« On lui reproche d’être trop proche des enfants lorsqu’il les aide à faire leurs devoirs alors faites attention avec vos neveux, petits-fils… » – n’ont pas ébranlé la conviction des jurés.

Il avait fini par plaider :

« Vous avez un doute, vous acquittez ».

Mais la culpabilité de l’homme jugé depuis mercredi 10 mars n’a fait aucun doute pour la cour.

« Malgré les soins engagés et les freins mis par la justice, il a continué d’être un agresseur et en contact avec les mineurs. »

C’est la constance des déclarations circonstanciées des trois enfants, les expertises les concernant ne trahissant aucune trace d’affabulation et le simple fait que la dernière victime ne connaît pas les deux premières, qui ont notamment motivé la décision.

Les théories du complot avancées par le trentenaire à l’audience ne tiennent pas.

Philippe Vignon, le président, conclut :

« Le complot ourdi par la famille [du frère et de la sœur] n’est ni crédible, ni plausible ».

Idem concernant la mère du troisième enfant.

Quant au rapport du psychologue, il mentionne :

« Une attirance pédophilique déniée et le refus de se confronter à son propre passé ». « Malgré les soins engagés et les freins mis par la justice, il a continué d’être un agresseur et en contact avec les mineurs. »

Le Nivernais est finalement condamné à douze ans de réclusion criminelle. Cette peine est assortie de mesures socio-judiciaires pendant sept ans avec, notamment, l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs et l’inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Il a dix jours pour faire appel.

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