Nazelles-Négron | Un grand-père incestueux condamné à un an avec sursis pour agression sexuelle sur sa petite-fille de 5 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 13/01/2019
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Lundi, un homme de 66 ans originaire de Nazelles-Négron a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur sa petite-fille. Elle avait 5 ans lors des faits.
Tribunal correctionnel de Tours. Les détails sont trop précis sortis de la bouche d’une enfant de 5 ans pour que l’on puisse croire à un mensonge. La formule, froide et convaincue, est lâchée par la maman d’Alicia à la barre du tribunal correctionnel de Tours.
Lundi, son conjoint et elle représentaient leur fille, 5 ans au moment des faits.
Face au couple, Bernard, le grand-père par alliance, prévenu d’agression sexuelle incestueuse.
La conclusion d’une procédure entamée après une confidence :
« Papy a mis son zizi dans mes fesses et ma nénette », lâche la fillette à son père.
“ J’ai voulu regarder si elle n’avait pas des boutons sur la cuisse ” Les premiers mots d’une histoire sinistre écrite au cours de vacances de Noël passées chez les grands-parents paternels, à Nazelles-Négron, près d’Amboise.
Les faits auraient été commis entre le 2 et le 6 janvier 2018.
Bernard, lui, conteste.
Pour le caractère intentionnel, du moins.
Ancien alcoolique, le retraité peine à se montrer persuasif.
« Vos explications sont faites de circonvolutions et sont difficiles à cerner », insiste Me Christophe Moysan, conseil de la partie civile, paraphrasant les conclusions de l’expertise psychologique.
« N’aviez-vous d’ailleurs pas bu démesurément cette fois-là ? », enfonce l’avocat.
Silence dans l’assistance.
Les souvenirs de cette nuit-là sont diffus.
Alicia dormait dans la même chambre que celle de ses grands-parents, avec sa sœur.
« Elle se grattait les parties intimes, j’ai voulu regarder si elle n’avait pas des boutons sur la partie intérieure de la cuisse, relate-t-il.
Alors oui, j’ai peut-être passé la main sur son sexe…
Ç’aurait été le front c’était pareil… »
La tentative semble sincère.
Et sème d’autant plus le trouble sur les débats que la confusion des propos tenus par Alicia, rapportés par la procédure, ne permet pas de préciser les choses.
Les mots de la fillette sont d’abord catégoriques, détaillent des effleurements du bout des doigts sur le sexe en érection du sexagénaire, puis se contredisent.
« Il est toujours compliqué d’entendre une petite fille de 5 ans », concède Cécile Belouard, présidente du tribunal.
Une brèche dans laquelle s’engouffre Me Fabien Seco.
L’avocat du « papy » arbore l’absence de pénétration pointée par l’examen médical.
Une preuve de plus, selon lui, dans la nébuleuse de doute qui entoure ce dossier.
« S’il est compliqué de les démontrer, il est absolument certain que les faits ont eu lieu », tonne Pierre Gérard, vice-procureur.
Déclarations spontanées et réitérées par la victime, reproduction des gestes de cette nuit glaçante édifiante…
La conviction du représentant du ministère public est faite que Bernard, d’abord placé en garde à vue pour viol, s’est rendu coupable d’agissements abjects.
Douze mois de prison avec sursis sont requis.
Comme déboussolé par son interrogatoire par le tribunal, le grand-père erre dans la salle, avant de s’asseoir dans l’assistance.
Seule la décision du tribunal, plusieurs heures plus tard, décollera Bernard de sa grille de mots croisés, noircie au fil du rôle.
Il est condamné à douze mois de prison assortis du sursis et son nom sera inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles.
Source : La Nouvelle République
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