
Nantes | Pierre-Alain Cottineau l’organisateur d’un réseau inédit de violeurs d’enfants
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 04/05/2025
- 12:30
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- 44 | Loire-Atlantique, Actes de torture et de barbarie, Assistant Maternel, DarkNet, Enregistrement détention diffusion d'images pédopornographiques, Mise en Examen, Nantes, Pédocriminalité, Pierre-Alain Cottineau, Réseaux Pédocriminels, Tribunal Judiciaire, viol sur mineurs handicapés, Viol sur Nourrisson

Actualisation du 4 mai 2025
La simple évocation des chefs de mise en examen de Pierre-Alain Cottineau, 32 ans, ex-assistant familial de la région nantaise, suffit à glacer le sang.
« Viols sur mineurs avec actes de torture ou de barbarie » et « traite d’êtres humains en bande organisée ».
« Ce sont des mots tellement violents qu’on n’a même pas envie d’imaginer ce qu’ils veulent dire », s’étrangle l’un de ses plus proches qui a requis l’anonymat.
Ces termes juridiques recouvrent pourtant des faits bien précis que les policiers de l’Office des mineurs (OfMin) tentent de reconstituer depuis l’été dernier.
Pierre-Alain Cottineau est d’abord soupçonné d’avoir violé à plusieurs reprises une petite fille handicapée dont les services sociaux du département de la Loire-Atlantique lui avaient confié la charge quelques mois plus tôt, courant 2024.
Diffusées sur des boucles privées, les images de ces viols avaient été détectées par les services de police spécialisés néerlandais avant que leurs homologues français ne parviennent à localiser la victime et l’auteur présumé.
Interpellé en septembre dernier et placé face à des éléments de preuve accablants, Pierre-Alain Cottineau n’avait eu d’autre choix que d’admettre une partie des faits qui lui étaient reprochés, soufflant au passage qu’il était traversé par des penchants pédophiles « depuis plusieurs années ».
Mais il ne s’agissait là que d’une partie seulement d’une affreuse boîte de Pandore.
Après plusieurs mois d’exploitation des supports informatiques saisis en perquisition et de patients recoupements, les enquêteurs mettaient au jour un réseau pédocriminel dont l’assistant familial, au contact régulier d’enfants depuis l’obtention de son agrément en décembre 2023, serait un rouage important sinon le principal animateur.
En février dernier, trois autres hommes ont été interpellés, mis en examen et placés à leur tour en détention provisoire.
L’un d’entre eux serait originaire du département voisin du Maine-et-Loire et un autre de Belgique.
« Ils n’avaient aucun lien entre eux sinon un intérêt commun de nature pédocriminelle », précise une source proche de l’enquête.
« Je suis en colère contre lui mais je refuse de lui tourner le dos »
Ces rendez-vous de l’horreur se seraient déroulés au domicile de Pierre-Alain Cottineau, une modeste maison aux volets bleus, au cœur d’un lotissement d’Oudon , bourgade de 4 000 habitants du pays d’Ancenis, entre Nantes et Angers.
Jusqu’à présent, « cinq, voire six victimes potentielles ont été identifiées mais l’instruction se poursuit », prévient une source judiciaire.
La plus jeune d’entre elles était un encore bébé de 3 mois lorsqu’elle a été placée, début 2024, sous la responsabilité de cet assistant familial débutant.
Deux mois après les mises en examen supplétives et le coup de filet de l’Office des mineurs, l’onde de choc a laissé la place à une phase d’introspection.
Y compris parmi les intimes de Pierre-Alain Cottineau et jusque dans sa famille.
« Je suis en colère contre lui mais je refuse de lui tourner le dos », résume l’un de ses plus proches qui le connaît depuis l’enfance.
Ou plutôt qui pensait le connaître.
« C’était un gamin modèle dans le sens où il n’y avait jamais rien à redire sur son comportement, soupèse-t-il. Il trouvait sa place en aidant les autres, en restant à leur écoute. On sentait que c’était un besoin pour lui. »
L’enfant a aussi sous les yeux l’exemple de sa mère, assistante maternelle, qui s’occupe de bambins à longueur d’année.
Et celui de son père, entrepreneur dans le secteur du bâtiment, parfaitement inséré dans la vie associative d’Oudon.
Aîné d’une fratrie de trois enfants (il a deux sœurs), Pierre-Alain Cottineau subit toutefois la séparation de ses parents à l’âge de 10 ans.
Une brisure. Puis une révélation.
« Dès l’adolescence, il a annoncé à ses parents qu’il se sentait homosexuel, nous explique-t-on. Cela a été très bien accepté. »
Il fait l’impasse sur les activités sportives et s’épanouit dans l’atelier théâtre de son collège.
Au lycée professionnel d’Ancenis, où il est scolarisé, sa différence d’orientation sexuelle lui aurait coûté, en revanche, des épisodes relevant du harcèlement.
Le garçon trouve refuge dans une filière qui lui convient parfaitement : bac pro accompagnement soins et services à la personne.
En parallèle, il se lance dans le baby-sitting et s’occupe, entre ses 15 et ses 18 ans, des enfants de deux familles d’Oudon.
« Je suis intimement persuadé qu’il ne s’est rien passé de grave dans ces deux familles », soutient le proche de celui que tout le monde surnomme alors par les initiales de son double prénom, « P.A. ».
Mais comment est-il encore possible d’asseoir une quelconque certitude à ce sujet ?
« Ces deux familles ont conservé des liens avec la famille de Pierre-Alain pendant de longues années bien après la période baby-sitting, nous explique-t-on encore. S’il s’était passé quelque chose, cela aurait fini par remonter à la surface… Depuis la révélation de toute cette affaire, en revanche, les ponts sont rompus. »
Cette partie de sa vie, qui remonte à une quinzaine d’années, fait encore aujourd’hui l’objet d’investigations approfondies.
Mais aucune victime n’aurait encore à ce jour été identifiée.
Candidat LFI pour une élection départementale en 2021
Diplôme d’aide-soignant en poche à 21 ans, Pierre-Alain Cottineau intervient aux domiciles des personnes âgées du pays d’Ancenis.
Hyperactif, il s’engage aussi dans la vie associative et politique locale.
Porté par la vague mélenchoniste de 2017, il se rapproche de la section LFI du pays d’Ancenis et tente de pousser ses idées très à gauche sur ces terres plutôt conservatrices.
Côté privé, sa vie change à l’été 2019 avec la naissance d’une petite fille dont il partage la garde, une semaine sur deux, avec un couple de lesbiennes domiciliées dans une commune voisine.
« Ce rôle de père lui convenait très bien, et l’entente avec la mère de l’enfant semblait harmonieuse », assure cet intime de Pierre-Alain Cottineau.
En dépit de cette nouvelle responsabilité, son engagement politique ne faiblit pas.
Décrit comme un militant « motivé », « porteur d’initiatives efficaces », il obtient même l’investiture de LFI pour une élection départementale en 2021 mais ne récolte que 9,8 % des suffrages au premier tour.
Pas de quoi le décourager.
« Toujours en quête de notoriété », selon le maire d’Oudon, Alain Bourgoin, Pierre-Alain Cottineau se positionne sur sa commune comme un opposant actif à l’équipe municipale (divers droite).
Il lance des pétitions, organise des rassemblements et mobilise les habitants sur les réseaux sociaux.
Dans le même temps, il a pris le pouvoir à la tête de l’Esprit Arc-en-ciel (Esac), association de défense des personnes LGBTQ +.
« Arrivé comme simple adhérent en 2018, Pierre-Alain a réussi à évincer le président quelques mois plus tard, se souvient l’un des membres. Il a poussé de bonnes idées, en menant par exemple des campagnes de sensibilisation dans les lycées du pays d’Ancenis et en attirant de nouveaux adhérents. »
C’est lui aussi qui lance la distribution de sacs à pain sur lesquels sont imprimés des « violentomètres » pour éveiller les consciences sur la question des violences conjugales.
« Mais sa manière de diriger était très verticale, nuance ce membre de l’Esac. Il ne laissait aucune place pour la contradiction et pouvait se montrer cassant, cela en devenait pénible. »
Fin 2023, contre toute attente, Pierre-Alain Cottineau se retire de la présidence de l’association.
Après avoir suivi une soixantaine d’heures de formation et montré patte blanche aux services sociaux du département de la Loire-Atlantique qui ont étudié son dossier, le jeune papa obtient son agrément d’assistant familial.
« S’occuper de personnes âgées et être confronté régulièrement à la mort avait fini par lui peser, éclaire un membre de sa famille. C’est aussi pour cela, je pense, qu’il avait décidé de s’occuper de jeunes enfants. »
Pierre-Alain Cottineau est d’abord chargé de garder, pendant la semaine, un bébé dont la mère n’est pas en mesure de s’occuper seule.
Apparemment rigoureux et bien organisé, il se voit confier ensuite d’autres enfants pour de courts séjours.
Puis, au printemps 2024, une fillette de 4 ans.
« À son arrivée chez Pierre-Alain, l’enfant présentait d’importants problèmes d’élocution et ne pouvait s’alimenter toute seule, se souvient un visiteur régulier. Au fil des mois, elle a réalisé des progrès et semblait heureuse, surtout quand on la voyait jouer avec la fille de Pierre-Alain qui a le même âge. C’était l’insouciance à l’état pur. Évidemment, quand on apprend ensuite ce qu’elle a subi, on n’arrive pas à y croire. C’est un vertige absolu. »
En dépit des lourdes questions qui se posent forcément à ce sujet, aucun élément objectif ne permettrait d’établir que la propre fille de Pierre-Alain Cottineau aurait subi de quelconques sévices.
Actualisation du 6 mars 2025
Un «club de l’horreur» (un réseau pédocriminel donc) français a été démantelé il y a quelques semaines.
On parle d’abus sur des victimes, âgées de cinq mois à quatre ans.
Parmi les personnes interpellées, Alain S., un belge au passé sordide vivant à la frontière luxembourgeoise.
Il y a environ deux semaines, Le Parisien révélait que cinq personnes avaient été interpellées dans le cadre d’une large enquête sur des viols et sévices commis sur de très jeunes enfants dans la région nantaise.
Selon cette source, une information judiciaire est toujours en cours à Nantes (Loire-Atlantique) pour de nombreuses infractions, dont traite d’êtres humains aggravée à l’égard de mineurs, viols en réunion avec actes de torture et de barbarie.
Trois suspects ont été interpellés par les policiers de l’Office mineurs (OFMIN) début février dans le cadre d’une enquête centrée sur Pierre-Alain Cottineau, 32 ans, un assistant familial de Loire-Atlantique.
Il a été mis en examen et incarcéré, fin septembre, pour viols avec actes de torture ou de barbarie sur une fillette polyhandicapée de quatre ans.
Deux autres personnes ont été interpellées récemment, dont un homme en Belgique. Nos confrères de La Meuse Luxembourg ont révélé qu’Alain S. vivait à Houffalize, une commune frontalière du Luxembourg.
Un horrible passé judiciaire
Selon La Meuse Luxembourg, l’homme, qui avait travaillé comme infirmier à Liège, avait déjà été condamné en 2015 pour pédopornographie, viol sur mineur et même zoophilie.
Sa condamnation à quatre ans de prison avec un sursis probatoire partiel ne l’a pas empêché de reprendre une vie presque normale, à quelques kilomètres seulement de la frontière luxembourgeoise.
Aujourd’hui, il est donc suspecté d’avoir fait partie de ce réseau pédocriminel, n’hésitant pas à faire des centaines de kilomètres pour abuser de victimes, âgées de cinq mois à quatre ans.
Malgré les dénégations de l’auteur présumé, les preuves seraient accablantes.
Son téléphone aurait borné à proximité des lieux où se tenaient les réunions de ce «club de l’horreur», où étaient abusés les enfants lors de week-ends organisés par l’assistant familial, supposé être le chef de réseau.
À Houffalize, la nouvelle a créé un véritable choc. De nombreux habitants peinent à associer ce visage familier aux horreurs qui lui sont reprochées.
À l’heure actuelle, l’auteur est toujours en Belgique, son avocate ayant fait appel du mandat d’arrêt européen émis par la justice française en vue de son extradition.
Si son implication dans cette affaire est confirmée, il risque la réclusion criminelle à perpétuité devant une cour d’assises française.
Actualisation du 24 février 2025
L’organisateur est Pierre-Alain Cottineau, un assistant familial de 32 ans de Loire-Atlantique, ancien membre de la LFI, investi en 2021, et militant LGBT mis en examen en septembre 2024 pour viol avec actes de torture et de barbarie sur une fillette de 4 ans.
Des pédocriminels qui parcourent des centaines de kilomètres pour imposer sévices et des viols à de très jeunes enfants dont des bébés, des victimes ciblées dans l’environnement professionnel d’un suspect, des soupçons de soumission chimique, des « orgies » sexuelles filmées et diffusées sur le Darknet…
Ces scénarios abominables pourraient nourrir des fantasmes complotistes. Et pourtant, il s’agit de la réalité d’une très sordide affaire criminelle qui plonge depuis plusieurs mois policiers et magistrats dans la sidération.
Des victimes parfois en très bas âge
Selon nos informations, un réseau de pédocriminalité d’un genre inédit, qui se livrait à du trafic sexuel d’enfants, vient d’être identifié dans le cadre d’une vaste enquête diligentée par l’Office mineurs (Ofmin) qui part de la Loire-Atlantique et mène jusqu’en Belgique.
Une information judiciaire est en cours au tribunal judiciaire de Nantes (Loire-Atlantique) pour une litanie d’infractions particulièrement lourdes : viols sur mineurs, actes de tortures et de barbaries sur mineurs, traite des êtres humains… Le tout en bande organisée.
Trois suspects ont déjà été identifiés, mis en examen et incarcérés entre fin septembre 2024 et début février. Et mardi, deux nouveaux suspects ont été interpellés par les enquêteurs de l’Ofmin en France et en Belgique.
Deux opérations qui ont mis un terme aux agissements de ce cercle de pervers criminels. Contacté, le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy, n’a pas souhaité s’exprimer à ce stade sur cette affaire gravissime.
Ce réseau criminel a été identifié à la faveur de la diffusion de photos et vidéos montrant des viols et des sévices sur des enfants en bas âge, voire très bas âge, sur le Darknet, la partie clandestine d’Internet, prisée des pédocriminels, au cours du second semestre 2024.
Un professionnel de la petite enfance identifié
Ces images nauséabondes mettent en alerte tous les services de police spécialisés d’Europe et du monde qui les analysent et en déduisent que ces contenus sont authentiques et récents.
Rien de prime abord ne permet toutefois de localiser le lieu de ces actes effroyables, ni même le pays.
Mais grâce à l’expérience de ses policiers et des techniques inédites d’analyse d’images, l’Ofmin, un nouveau service de police judiciaire créé en 2023 pour lutter contre la pédocriminalité, oriente les soupçons vers la France.
Par recoupements successifs, les enquêteurs finissent même par identifier un professionnel de la petite enfance vivant dans la région de Nantes (Loire-Atlantique). Un certain Pierre-Alain Cottineau, 32 ans, assistant familial.
Passé sous les radars jusqu’à présent, cet homme inconnu pour des faits de pédocriminalité est interpellé fin septembre 2024 alors qu’il tentait de prendre la fuite en Tunisie.
Sur la foi des vidéos des exactions, les enquêteurs le soupçonnent alors d’abuser sexuellement d’une petite fille de 4 ans handicapée placée à son domicile par l’Aide sociale à l’enfance de Loire-Atlantique. Mais aussi d’infliger des sévices d’une « violence exceptionnelle » à la petite victime dont il avait la charge depuis décembre 2023.
L’assistant familial, qui avait par ailleurs été investi par La France insoumise (LFI) lors des élections départementales de 2021, est mis en examen et écroué.
Lors de sa garde à vue, cet homme, père d’un enfant de 4 ans dont il partage la garde, reconnaît être traversé par des pulsions pédophiles depuis plusieurs années.
Boîte de Pandore
Mais dans cette affaire qui prend l’allure de boîte de Pandore, les enquêteurs ne sont pas au bout de leurs surprises.
Et c’est un voyage dans les bas fonds de la noirceur humaine qu’ils entreprennent. Car grâce aux opérations de perquisition, ils découvrent que Pierre-Alain Cottineau. ne se contente pas d’abuser sexuellement de la fillette.
Il est également soupçonné d’être l’organisateur d’un vaste réseau de pédocriminalité. Et d’avoir livré les très jeunes enfants qui lui étaient confiés ces dernières années à la merci de complices venant de toute la France et même de l’étranger dans le cadre de rendez-vous sexuels convenus au préalable par des moyens de communication cryptés.
Des hommes sans aucune frontière morale prêts à parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour assouvir, collectivement, de très sombres pulsions.
Lors de ces séances de groupe au domicile de Pierre-Alain Cottineau, les enfants étaient abusés, violés, filmés et mis en scène ad nauseam.
L’état de léthargie de certains d’entre eux laisse même planer sur ce dossier hors normes un lourd soupçon de soumission chimique, de même que d’autres éléments matériels.
Combien de victimes ?
À ce stade des investigations, au moins quatre jeunes victimes, toutes âgées de moins de 5 ans, ont été identifiées. Il y a la petite fille handicapée de 4 ans, mais aussi des enfants encore plus jeunes et même, comble du sordide, des bébés. Mais combien d’autres victimes encore ? Probablement plus.
Des investigations sont en cours sur d’éventuelles rencontres sexuelles antérieures au second semestre 2024.
Et le parcours de cet assistant familial sera particulièrement scruté.
Selon une source proche de l’enquête, Pierre-Alain Cottineau présente « un profil terrifiant et très inquiétant », capable de duplicité et de dissimulation. Les policiers se demandent si son parcours criminel n’a pas commencé bien plus jeune, dès l’âge de 17 ans, alors qu’il officiait comme baby-sitter…
Au fil des investigations, les enquêteurs de l’Ofmin identifient cinq membres de ce « club » de pédocriminels, en comptant l’assistant familial.
Le 4 février, Pierre-Alain Cottineau est extrait de prison et placé à nouveau en garde à vue, ainsi que deux autres participants français aux « orgies sexuelles ».
Une première opération qui a conduit à un nouveau coup de filet mardi avec deux nouvelles interpellations.
Et si le chef d’orchestre de l’organisation était inconnu pour des faits de pédocriminalité avant son interpellation le 21 septembre l’un des suspects est quant à lui connu pour des faits d’une extrême gravité en Belgique : il a été condamné pour homicide et viol sur mineurs.
Interpellé mardi en vertu d’un mandat d’arrêt européen, l’intéressé a refusé d’être entendu en France.
Placé en détention provisoire dans son pays, il doit prochainement faire l’objet d’une extradition en vue d’être conduit devant le juge d’instruction.
Quant au dernier suspect interpellé en France, sa garde à vue devait être levée ce vendredi avant une présentation devant le magistrat instructeur lundi.
Il devrait être écroué dans l’attente.
Les cinq suspects, dont certains contestent les faits qui leur sont reprochés, en dépit des éléments à charge parfois accablants qui pèsent sur eux, encourent tous la réclusion criminelle à perpétuité.
Article du 09 octobre 2024
Ce 23 septembre à Nantes, Pierre-Alain Cottineau, 32 ans, a été mis en examen pour viol avec actes de torture et de barbarie sur une fillette de 4 ans. La victime était placée au domicile de cet ancien candidat LFI qui venait d’obtenir l’agrément pour devenir assistant familial.
La scène, qui se répète souvent le week-end, est touchante.
On voit Pierre-Alain Cottineau, un grand brun à la barbe rase, la trentaine élancée, aller nourrir ses poules au fond du jardin en compagnie de deux fillettes émerveillées, qui manifestent bruyamment leur joie.
Ses voisins du chemin du Prieuré, à Oudon (Loire-Atlantique), les connaissent bien.
La petite brune à lunettes, une gamine vive et bavarde de 4 ans, c’est sa fille biologique.
L’autre, une blondinette du même âge, est une petite handicapée qui lui a été confiée par l’Aide sociale à l’enfance (ASE).
La pauvre enfant a des grosses difficultés d’élocution et ne parle quasiment pas.
C’est dommage, car elle aurait beaucoup de choses à raconter…
Discret et sans histoire, il consacre sa vie à l’enfance
Originaire de la région, Pierre-Alain a un parcours professionnel atypique.
Au départ, ce garçon discret et sans histoire, est aide-soignant à domicile.
C’est à la fin des années 2010 qu’il rencontre une jeune femme du pays, Myriam.
Ils s’installent alors à Couffé, une commune paisible entre Nantes et Ancenis, où va naître leur fille en 2019.
Une révélation, semble-t-il, pour le jeune papa qui décide de consacrer sa vie à la petite enfance.
Pour cela, il lui faut un diplôme. Il entame donc une formation d’assistant familial.
En 2022, le couple, qui ne pourrait être que de façade, se sépare.
Une rupture dont on devine aisément les raisons puisque le garçon, dès 2017, va afficher ouvertement son homosexualité, créant même une section locale du mouvement LGBTQI+.
Myriam et lui restent néanmoins en bons termes et décident de se partager la garde alternée de la fillette.
La fillette est mutique et ne boit que du lait
Cet arrangement oblige Pierre-Alain à s’installer dans le coin.
Il achète alors la maison du chemin du Prieuré, à quelques kilomètres de Couffé.
Située dans une impasse, cette vieille grange aux poutres apparentes, restaurée avec goût, a l’avantage d’avoir un petit jardin.
Il commence un potager et installe quelques poules qui font, on l’a vu, le bonheur de la fillette.
Alors que s’achève sa formation d’assistant familial, il prend contact avec l’aide sociale à l’enfance, en expliquant qu’il aimerait s’occuper de préférence d’une enfant du même âge que sa fille.
Justement, l’ASE cherche à placer une gamine lourdement handicapée, Jade*.
Le 7 décembre 2023, alors qu’il vient tout juste d’être diplômé, Pierre-Alain accueille la petite.
Les débuts sont difficiles. La fillette, mutique, repliée sur elle-même, ne boit que du lait et fait pipi au lit.
Mais il s’en occupe avec un dévouement de papa poule, tandis que sa fille s’attache à elle comme à une sœur.
Résultat, la petite Jade fait de rapides progrès. Même si elle ne parle toujours pas, elle devient propre, mange toute seule et les deux gamines, qui entrent dans la même classe de maternelle, deviennent inséparables.
Pierre-Alain les emmène sur le marché où il distribue des tracts pour La France insoumise, ou chez sa grand-mère qui habite non loin de là.
Le garçon a semble-t-il en revanche moins de chance avec ses aventures amoureuses.
On lui connaît plusieurs copains mais aucune relation durable.
Il se console en se consacrant à plein temps à la petite Jade.
Il se livre d’ailleurs sur son compte Facebook :
« En tant qu’assistant familial, je suis quotidiennement engagée dans le bien-être et le développement de l’enfant qui m’est confié. »
C’est lui qui le dit.
La réalité, on va bientôt l’apprendre, est très différente.
Des scènes répugnantes qui s’apparentent à de la barbarie
Mercredi 11 septembre, La Hayes (Pays-Bas).
Les policiers néerlandais chargés de traquer les cybercriminels sont en train de surfer sur le réseau Telegram quand ils tombent sur des images abominables.
On y voit une petite blonde, âgée de 4 ou 5 ans, se faire violer dans des conditions inhumaines par un adulte.
Certaines scènes, particulièrement insoutenables, s’apparentent carrément à de la torture.
Les enquêteurs, à la recherche d’indices permettant d’identifier la victime et son bourreau, dissèquent les séquences.
Ils finissent par isoler quelques mots en fond sonore.
Quelques mots exprimés en français.
Ils transmettent aussitôt le dossier à leurs homologues de l’Office mineurs (Ofmin), un nouveau service créé à Nanterre en novembre 2023 pour lutter spécialement contre les violences faites aux mineurs.
Ceux-ci visionnent à leur tour les images. Impossible, a priori, d’identifier le pervers ou la victime, pas plus que l’endroit d’où les vidéos ont été postées.
Mais les informaticiens de l’Ofmin sont passés maîtres dans ce genre de traque.
Pas question, évidemment, de dévoiler les méthodes ultra-sophistiquées qu’ils utilisent, mais le résultat est là.
En quelques jours, ils finissent par identifier la fillette.
Il s’agit, on l’a compris, de la petite Jade.
Quant à mettre un nom sur son bourreau, ce n’est plus qu’un jeu d’enfant.
Lundi 23 septembre, aéroport de Nantes-Atlantique.
Des policiers en civil se sont discrètement mêlés à la foule qui se presse devant la porte des arrivées.
On vient d’annoncer l’atterrissage du vol en provenance de Tunis.
Les premiers passagers commencent à passer la douane.
Parmi eux, un homme brun, grand, cheveux courts et barbe rase s’avance d’un pas décontracté.
Pierre-Alain Cottineau, qui est allé officiellement rejoindre sa cousine en vacances en Tunisie, n’a pas le temps de réaliser ce qui lui arrive.
Des policiers en civil l’approchent avec discrétion, il se retrouve entouré et entraîné à l’écart.
Placé en garde à vue, l’assistant familial, confronté aux images accablantes du viol, ne peut pas nier.
Il passe des aveux complets et reconnaît même spontanément qu’il a ces tendances pédophiles « depuis de nombreuses années ».
Ce n’est sans doute pas un hasard s’il venait de partir sur un coup de tête la semaine passée en Tunisie, peut-être sentait-il le vent tourner…
L’enfant se trouve Dans une « extrême fragilité »
À l’issue de sa garde à vue, Pierre-Alain Cottineau a été mis en examen pour viols avec acte de torture ou de barbarie, agressions sexuelles sur mineur de 15 ans, enregistrement, détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique.
Bien que présumé innocent, il a été écroué.
Le procureur de la République de Nantes, en rendant publique le dénouement de l’affaire, a souligné « l’extrême fragilité » de la petite Jade qui a dû être hospitalisée au service de psychiatrie enfantine du CHU de Nantes.
On imagine l’onde de choc quand ses parents, sa grand-mère, ses amis, mais aussi ses collègues et l’ASE, ont découvert brutalement le double visage de Pierre-Alain Cottineau.
Et l’enquête est loin d’être close.
Les policiers ont saisi chez lui un ordinateur et des téléphones portables qui vont être passés au crible.
Dans le même temps, on a appris que le garçon, avant de devenir aide-soignant, avait fait du baby-sitting pendant plusieurs années.
On devine l’angoisse des parents qui lui avaient confié leurs enfants à l’époque.
Affaire à suivre, comme on dit.
Mais la formule, cette fois, est lourde de menaces, comme une bombe à retardement.
*Le prénom a été changé.
Une enquête de Vincent Sénécal
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